45e Festival du Cinéma Américain de Deauville : Chapitre 6

Ce vendredi est notre plus courte journée. Le festival touche à sa fin et nous avons réussi à découvrir une grande partie des Premières et des longs-métrages en Compétition. Nous dégageons donc du temps libre pour se poser sur la plage et respirer le bon air. 

Ce matin tout de même, nous avons découvert Seberg, un biopic portant sur une partie de la vie du petit brin de femme hurlant « Herald Tribune » sur les Champs-Élysées dans À Bout de Souffle de Jean-Luc Godard. Plus précisément sur le moment où elle soutiendra une partie des Black Panther en 1969, finançant le groupuscule et s’amourachant d’un activiste. Le FBI la persécutera personnellement et médiatiquement brisant les liens, Jean Seberg allant jusqu’à une tentative de suicide perdant alors sa fille dont elle est enceinte.
Seberg est réalisé par Benedict Andrews, un metteur en scène inconnu au bataillon, responsable du film Una avec Rooney Mara en 2016. Avec Seberg, le réalisateur se repose essentiellement sur le scénario carré d’un biopic cloisonné parfaitement à une période distinct pour mieux comprendre les tenants et aboutissants. S’il ne fait preuve d’aucunes fulgurances claires, Seberg a le mérite de remettre la lumière sur une actrice méconnue aujourd’hui par la jeune génération profitant de l’aura de Kristen Stewart, idéale dans le rôle, pour retrouver de sa superbe, Jean Seberg, rappelons-le, était d’une beauté franche et tourmenté.

Seberg avec Kristen Stewart

Passée la projection presse du film et une petite promenade dans Trouville, nous voici de retour pour la conférence de presse de Seberg avec les présences de Kristen Stewart et Yvan Attal, qui interprète Romain Gary, mari de Seberg, dans le film. Une conférence où les questions ne volent pas haut, une habitude à Deauville cette année servant surtout pour voir les deux acteurs et piocher dans leurs dires pour quelques détails sur leur travail sur le film et leurs approches des rôles.

Kristen Stewart pour la présentation de Seberg à Deauville.

On retrouve ensuite le CID pour le fantasque Greener Grass de Jocelyn DeBoer et Dawn Luebbe. On vous avertit de suite, le long-métrage, adapté d’un court-métrage éponyme présenté au Festival de Clermont-Ferrand, est une proposition radicale. Coloré et pop, Greener Grass est une satyre des WASP américain façon The Simpsons et American Dad. Le film n’est pas de l’animation d’où la détonation qui peut en laisser sur le carreau plus d’un. Le long-métrage est une proposition extrême lourde et interminable, un enchaînement de saynètes absurdes où les deux actrices se délectent de proposer deux personnages totalement délurées et ahuries. Greener Grass est un film déconcertant et rebutant, pur produit de festivals soutenue par les deux réalisatrices/actrices avec talents.

Greener Grass réalisé par Jocelyn DeBoer et Dawn Luebbe

Notre journée touche à sa fin avec cette séquence. Le temps pour nous de dîner puis de rentrer travailler essayant au passage de grappiller quelques heures de sommeil en plus, le festival de Deauville se concluant pour nous ce samedi après une dure et joyeuse semaine de cinéma indépendant américain. 

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