Wedding Nightmare : Épouse-moi si tu l’oses

Pour qui est un minimum amateur de films de genre, Wedding Nightmare est le film idéal pour venir conclure un été 2019 qui, à quelques exceptions près (merci Quentin Tarantino), aura été un peu morne, aucun des blockbusters estivaux ne proposant une expérience capable de nous prendre aux tripes. Wedding Nightmare (traduction française une fois de plus complètement stupide du titre original plus évocateur Ready Or Not), sans toutefois proposer une expérience bouleversante, saura se montrer assez réjouissant pour nous faire passer en douceur vers la rentrée.

Réalisé par les compères Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin (déjà à l’œuvre sur des films à sketches comme 666 Road ou V/H/S), Wedding Nightmare repose sur un concept simple. Devant sa fortune grâce à un mystérieux pacte passé avec un étrange personnage démoniaque, la famille Le Domas, dont l’empire s’est construit en produisant des jeux de société, a un rituel étrange à faire passer à toute personne voulant rejoindre leur famille. Il s’agit pour les nouveaux venus de jouer à un jeu tiré sur une carte au hasard. A priori rien de bien dangereux sauf que de temps en temps, si la carte cache-cache est tirée, la famille Le Domas doit trouver le nouvel arrivant avant l’aube et le sacrifier sous peine de disparaître. Évidemment, c’est la fatidique carte que Grace, tout juste mariée à Alex, va tirer, s’enfonçant alors dans une nuit de cauchemar.

Piochant ses références çà et là, se déroulant dans un manoir gothique à souhait, Wedding Nightmare a à la fois conscience de la force de son concept et de ses limites. Le film en tire donc parti avec un humour particulièrement réjouissant, alignant les seconds rôles hilarants (comme ce beau-frère complètement largué, cette belle-sœur encore plus farouche que les autres et cette sœur totalement maladroite) et les running-gags gores à souhait. Sans jamais vraiment se prendre au sérieux (l’une des limites du film, empêchant d’être en empathie totale avec le personnage de Grace), Wedding Nightmare reste néanmoins un divertissement de haut vol, sachant se montrer efficace à plusieurs reprises, assurant le spectacle avec une générosité évidente, pimentant le tout avec une réflexion particulièrement acide sur le poids de la famille et de ses traditions.

On viendra alors regretter un sérieux coup de mou dans le deuxième acte, assez répétitif là où le scénario aurait pu se montrer encore plus tordu en exploitant toutes les possibilités de son décor. Qu’à cela ne tienne, grâce au charisme de Samara Weaving (découverte dans la mini-série Picnic at Hanging Rock), aux choix des seconds rôles qui s’en donnent à cœur joie (Henry Czerny, Andie MacDowell, Nicky Guadagni) et à la malice du scénario relevée par une solide mise en scène, Wedding Nightmare s’impose comme suffisamment réussi pour nous offrir le film idéal à visionner avant la rentrée, histoire de se motiver un bon coup !

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