Édito – Semaine 32

Voici enfin Quentin Tarantino sur Close-Up Mag ! Nous n’avons pas vu son dernier film tant attendu à Cannes, nous ayant soustraits à ses longues files d’attente en restant tranquillement à Paris dans nos bureaux. Il était une Fois à Hollywood s’est découvert en projection presse grâce à Sony Pictures. Des séances ont été organisées pour la presse ne l’ayant pas vu pendant le grand bal français du cinéma en mai. 

Mais que faire de Quentin Tarantino quand nous sommes une rédaction respectable avec plein d’idées originales à la minute ? Finalement pas grand-chose d’utile, un petit tour chez nos libraires/presses encore existants pour se convaincre que tout le monde ressasse les mêmes choses à base d’Hors-Série ou numéros spéciaux. Première, RockyRama, Les Inrocks, La 7e Obsession ou SoFilm, tous ont fait leurs couvertures sur l’un des rois du cinéma américain de ses 20 dernières années. Pendant ce temps-là chez Close-Up, on parle de Lucio Fulci, de Paolo Virzy, de Jean-Claude Van Damme, etc.

Once Upon a Time in Hollywood fait l’ouverture de notre semaine, énorme attente pour nous et pour beaucoup. Il est sans commune mesure le film de ce mois d’août 2019. À l’affiche Leonardo DiCaprio qui revient quatre ans après son Oscar pour The Revenant, Brad Pitt qui retrouve QT depuis Inglourious Basterds et Margot Robbie qui retrouve pour sa part Leonardo Dicaprio depuis Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese. 

La réunion d’une troupe d’acteurs classes, voire sublimes, pour l’un des films les plus réussis de Tarantino. Le réalisateur et des acteurs qu’il vénère réunissant à chaque essai une brochette de comédiens tous plus fous les uns que les autres. Dès Reservoir Dogs, il convainc Harvey Keitel d’être sa star, avant de devenir co-producteur du film. Michael Madsen, Steve Buscemi, Tim Roth, Christoph Waltz, Michael Fassbender, Uma Thurman… et on en passe jusqu’à Kurt Russell dans Les Huit Salopards. Tarantino sait faire avec les acteurs qui ne rechignent jamais à faire un tour dans son cinéma. QT se permettra même de relancer la carrière de John Travolta en 1994, alors au plus bas, avec Pulp Fiction. L’acteur repartira pour une dizaine d’années au top avant le four de Battlefield Earth. Quentin remettra même en avant Pam Grier, disparue depuis la fin des seventies et ses rôles badass dans la blaxploitation avec Coffy La Panthère Noire d’Harlem ou Foxy Brown. La magnifique Pam Grier qui retrouve de sa superbe dans le rôle de Jackie Brown, hommage direct au polar seventies, mais surtout polar beau parleur où elle côtoie Robert Forster, Michael Keaton ou Robert DeNiro, tous à des tournants de leurs carrières respectives. 

Quentin Tarantino, scénariste au verbe haut, mais talentueux directeur d’acteurs, lesquels trouvent en permanence des rôles majeurs. Bruce Willis dans Pulp Fiction toujours ou Samuel L.Jackson qui se régale de Big Kahuna Burgers, mais surtout de punchlines à prendre un pruneau dans la tronche.
Quentin Tarantino en est à son 9e long-métrage, mais l’on ne croit pas une seule seconde qu’il s’arrêtera à la dizaine fatidique comme entendu en interview. L’homme aime trop le cinéma et les acteurs qui lui rendent bien pour tout stopper de cette façon. Il y aura peut-être une pause, l’exploration de nouvelle matière d’expression comme le théâtre ou la littérature, mais Tarantino reviendra inévitablement au cinéma pour notre plus grand plaisir, et ce jusqu’à sa mort.

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