Storm Boy : Du cœur dans la tempête

Au cœur de la niche de plus en plus riche de la VOD, il est parfois difficile de se repérer et l’on tombe parfois sur des bonnes surprises. C’est le cas avec Storm Boy, disponible en VOD depuis le 27 juin dernier grâce à Wild Side. L’éditeur et distributeur est allé chercher ce film australien dont on en attendait rien, mais dont le résultat nous a ravis.

Très connue en Australie (ce fut d’abord un livre pour enfants de Colin Thiele puis un film réalisé en 1976), l’histoire de Storm Boy est celle de Michael Kingley. À près de 70 ans, Michael est un homme d’affaires respecté dont la société qu’il ne dirige plus est en passe de faire un vote décisif et écologiquement mauvais. Encore au conseil d’administration, Michael voit en ces temps troublés l’occasion de se rappeler son enfance. Son père, dévasté par la mort de sa femme et de sa fille, avait emmené le jeune Michael habiter sur une plage isolée du pays. Là, le garçon avait trouvé trois bébés pélicans et décidé de s’en occuper, liant avec eux (notamment celui appelé Mr. Perceval) une véritable histoire d’amitié…

On le voit venir à des kilomètres, cette histoire d’amitié entre un gamin et un pélican a de quoi attirer les gosses mais on se demandait bien ce qu’on pouvait trouver au film. Assez rapidement nous voilà confondus tant Storm Boy déploie une émotion bienveillante et permanente, racontant cette histoire avec simplicité sans pour autant verser dans la niaiserie totale. En effet, à travers son amitié avec Mr Perceval, c’est l’apprentissage de la vie qui se fait pour Michael, y découvrant les responsabilités, la possibilité de s’ouvrir au monde extérieur et l’inéluctabilité de la mort.

Bien que largement bienveillant, Storm Boy n’en demeure pas intelligent dans sa façon de raconter les choses, avec une bonne dose de croyances anciennes (une tempête arrive dès qu’un pélican est tué) abordant frontalement certaines thématiques. Si le deuil est largement évoqué dans le passé, la question écologique est également au centre des préoccupations du récit au présent et le film utilise finalement le pélican comme un symbole de toute une faune et une flore que l’on continue encore de mettre à mal en dépit des avertissements de Mère Nature.

Alors que Geoffrey Rush est forcément impeccable dans le rôle du vieil homme nostalgique et malicieux et que Jai Courtney confirme qu’il est meilleur acteur avec une barbe, la surprise vient évidemment du jeune Finn Little dans le rôle de cet enfant de la tempête. Attachant, capable d’exprimer les différentes nuances demandées par le rôle, Little est également bien entouré puisque la plupart des séquences où les pélicans sont à l’écran, il s’agit de réels animaux dressés, ceux-ci étant assez intelligents pour pouvoir répondre un minimum aux besoins d’un réalisateur. Récit initiatique au cadre dépaysant, histoire d’amitié bouleversante, fable écologique nécessaire, Storm Boy se montre plus complet qu’on ne l’aurait pensé et s’impose comme un film familial fort sympathique pour bien commencer l’été.

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