Plusieurs choix se posaient devant nous lors de cette deuxième journée au CEFF, la première officielle avec la compétition de lancée puisque le mardi et la master-class de Jeff Goldblum n’était qu’un savoureux avant-goût de ce qui nous attendait. Alors que la moiteur de l’été envahissait la plus belle avenue du monde, l’idée de se réfugier dans une salle obscure et climatisée nous semblait être une bonne idée. Mais nous autres cinéphiles, trouvons toujours de bons prétextes pour s’enfermer face à un grand écran, au grand désespoir de nos conjoints quand ils ne nous ont pas quitté, jaloux d’un écran géant et des salles du quartier latin.
Alors que Mathieu s’en allait au Balzac pour découvrir Section 99, le deuxième long-métrage de S. Craig Zahler, nous nous en allions au Publicis avec un programme tout autre. Tandis que Mathieu plongeait dans les arcanes infernales de pénitenciers américains avec un Vince Vaughn imposant de charisme (on ne saurait que trop vous conseiller le film, comme toute autre œuvre de Zahler, cinématographiques ou littéraires), nous nous replongions dans les deux premiers épisodes de la saison 3 de Twin Peaks, présentés dans le cadre de la rétrospective Kyle MacLachlan. Une bonne façon de se frotter de nouveau à cette réinvention de Twin Peaks par Lynch lui-même dont on espère en apprendre plus lors de la master-class très attendue de MacLachlan. Les deux premiers épisodes de cette troisième saison apparaissent moins nébuleux qu’au premier visionnage surtout sur grand écran où la puissance de la mise en scène de Lynch frappe de plein fouet. De quoi donner envie de se remanger toute la saison, quitte à observer pendant plusieurs minutes un type passer le balai dans un bar.
Frappe de plein fouet toujours mais dans un terme plus péjoratif avec The Mountain – Une odyssée américaine dont Aymeric ne s’est toujours pas remis, s’attaquant furieusement à la critique toute la matinée, éructant et hurlant à travers les bureaux de la rédaction son désamour total du film qui, il est vrai, laisse totalement de marbre de par sa froideur et son manque d’épaisseur scénaristique. La proposition est audacieuse, le casting séduisant (Goldblum, Tye Sheridan, Denis Lavant) mais la mayonnaise ne prend pas, The Mountain se voyant comme un essai clinique bien peu convaincant en dépit de la note d’intention avancée par Rick Alverson. Aymeric, furibard encore contre le film, vitupère par-dessus mon épaule et devrait vous livrer sa critique bien remontée dès demain matin. En attendant dès la fin d’après-midi, nous reprendrons la direction des Champs pour y faire nos premières découvertes de la compétition et rencontrer Kyle MacLachlan !
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