Bigfoot et les Henderson : Harry un ami qui vous veut du bien.

Le Bigfoot n’est pas si représenté que cela au cinéma américain. Américain, car l’animal est une légende hantant les grandes étendues forestières de l’Amérique du Nord. Mythe éternel à l’image du Loch Ness ou du Yéti, confrère asiatique, le Bigfoot a fait les joies de quelques films et téléfilms horrifiques et donc de notre comédie présentée produite par Steven Spielberg pour Amblin.

Le long-métrage réalisé par William Dear est disponible en DVD et Blu-ray grâce à Elephant Films depuis quelques mois. La possibilité pour nous de remettre le film en avant, car sa sortie vidéo est tout autant passée inaperçue que sa sortie initiale en salles en 1986. De son titre original, Harry and The Hendersons a été un flop à sa sortie. Une déconvenue pour Amblin après celui du Secret de la Pyramide, volonté de Spielberg de conter les jeunes années de Sherlock Holmes.
Avec Bigfoot, il reprend la trame classique de E.T. remplaçant l’extraterrestre par un Bigfoot renversé par la famille Henderson en rentrant d’un séjour camping. Ils ont la bonne idée de le ramener chez eux à défaut de le laisser sur le bord de la route comme tout bon humain lâche qu’ils sont. Mais non, production Amblin oblige, le film va faire preuve d’une grosse dose de naïveté dans l’acceptation de cette bête sauvage dans le foyer de ce père dépassé par les événements à l’image de Charles Grodin dans Beethoven.
Le rapprochement entre les deux bêtes n’est pas vain. Harry le Bigfoot est traité à l’image d’un chien errant que la famille va adopter. Elle va donc passer par l’étape de la domestication entre lui donner un nom, Harry, et l’éducation à savoir « Assis » pour des séquences hilarantes. Harry va même connaître les joies du divertissement de la TV comme tout bon américain qu’il devient vite entre les murs du foyer des Henderson. Le film décontenance, mais fonctionne, car Harry est irrésistible.

Trame ennuyeuse pour les aventures d’une bête attachante. Les enfants vont l’adorer dès le premier regard, car le film va beaucoup jouer sur l’incongruité de sa présence au sein du foyer des Henderson. Harry est incarné par Kevin Peter Hall sous un costume crée par Rick Baker, à qui l’on doit les maquillages entres autres du Loup-Garou de Londres. L’acteur, sous le costume, est connu aussi pour être l’incarnation du Predator dans les deux premiers films éponymes réalisés respectivement par John McTiernan et Stephen Hopkins. 

Tout le film va reposer sur sa star, le Bigfoot. Situations burlesques et émotions tendres, il va faire chavirer les petits et grands au cœur d’un film qui respire le cinéma des années 80. Un cinéma se confortant dans des valeurs conformistes renvoyant aux années 50 par l’écriture d’une famille lisse promouvant les bonnes moeurs américaines. L’arrivée de la bête va ressouder les liens de cette famille sur le point d’exploser. Le portrait idéal et naïf d’une famille typique américaine que Steven Spielberg a prôné tout au long de ses diverses productions à l’image de Poltergeist, ou réalisations notamment Rencontre du 3e Type ou Les Dents de la Mer. Cela changera au fil des années notamment dans sa version de La Guerre des Mondes, où la famille dépeinte est conflictuelle en permanence.
Mais cette image d’épinal de la famille presque parfaite va nourrir tout un pan du cinéma populaire des années 80 et 90, particulièrement familiale chez Chris Columbus ou John Hughes. On revient une nouvelle fois vers Beethoven, car à revoir Bigfoot et Les Henderson, le rapprochement est clair et direct entre les deux films à la trame similaire switchant juste une bête mythologique pour un gros Saint-Bernard patibulaire. 

Bigfoot et les Henderson est la joyeuse comédie à regarder lors d’un temps froid autour d’un chocolat chaud en famille. Un programme fédérateur aux personnages attachants prie dans une avalanche de mésaventures hystériques et hilarantes. Vous ne pourrez résister au charme de ce cher Harry, bigfoot tendre procurant cette douce envie d’en adopter un sur-le-champ.

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