Chair de Poule 2 : Sans Jack c’est compliqué

Le premier épisode sortait de nulle part, avec ses blagues méta, son Jack Black cabotin et sa myriade de bestioles sorties tout droit de l’univers développé par R.L Stine, qui malgré ses défauts, réussissait bon gré mal gré à s’accomplir en tant que divertissement. Mais même avec ce bagage qui n’avait rien d’exceptionnel, la question de l’intérêt d’une suite se posait. À part l’indécrottable envie des studios, de faire toujours plus de bénéfices sur le dos du succès qu’a eu le premier Chair de Poule. Et à la vue du second opus, cette solution est la seule envisageable.

Chair de Poule 2 ne fait pas ou peu d’efforts pour nous divertir, les scènes s’enchaînent avec peu de conviction, à l’image du jeu ras des pâquerettes de la majorité du casting (si ce n’est pour Ken Jeong qui semble s’amuser comme un fou). Que le cardiogramme reste à zéro, c’est une chose entendue avec l’œuvre de Stine (ou dans la série télé des années 90), mais le divertissement n’est pas au rendez-vous. Trop dans la redite molle de son prédécesseur, le film cousu de fil blanc ne parvient pas à se démarquer. On retrouve une horde de monstres qui, à l’image du premier, sera dirigée par Slappy, l’éternel pantin farceur de Stine. Un groupe d’ados devra alors régler cette invasion, qui prend bien entendu place pendant Halloween, sinon ce n’est pas drôle.

C’est là que le bât blesse, le long métrage ne parvient jamais à nous décrocher un rire, du moins pas volontairement. On ne rit pas avec Chair de Poule 2, mais plutôt de lui, et en de rares occasions, devant le ridicule d’un costume ou d’une scène (comme cette attaque d’oursons en gélatine, qui nous laisse clairement comprendre que le film n’en a plus rien à faire). Seul Jack Black semble encore à sa place, du moins lors de ses 10 minutes d’apparition, un comble !

Paresseux au possible, même pour une production de cet acabit, Chair de Poule 2 capitalise bêtement sur le succès du premier, sans se permettre le moindre écart de conduite salvateur. Des teens, des monstres, une morale bêbête et trop peu de Jack Black pour convaincre même les moins exigeants des spectateurs. Une œuvre qui a l’envergure d’un DTV, vivant dans l’ombre d’un grand frère pas beaucoup plus talentueux, il va être temps de passer à autre chose (même si la conclusion laisse malheureusement penser le contraire).

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