Édito – Semaine 3

M. Night Shyamalan ou le retour en grâce d’un spécialiste de l’épouvante post-moderne. Loin des révérences façon De Palma et loin du cinéma d’Alfred Hitchcock comme certains ont aimé faire le raccourci, Shyamalan est un auteur singulier. Il s’est rapidement cassé les dents sur l’empire Hollywood et ses règles faute à des désillusions aux Box-Office. Il s’est donc fourvoyé à diriger des commandes plus ou moins bien torchées avant de regoûter aux saveurs des micro-budgets.
Avouons bien haut que Le Dernier Maître de l’Air n’est pas emballant et qu’After Earth est une bonne blague bien tournée. Mais nous sommes loin de l’âge d’or du spécialiste des histoires à twists.

Rendez-vous compte que nous sommes déjà en train de consulter un âge d’or pour un réalisateur à la filmographie en cours ! Depuis Phénomènes, la carrière de Shyamalan est en deçà de son cinéma époque Incassable ou Le Village. Son âge d’or donc qui a laissé place au sympathique The Visit, qui a toutes les caractéristiques du film réalisé par un novice, pour ensuite arriver sur Split.
Split qui permet à Shyamalan de se raccrocher aux branches profitant de la composition de James McAvoy aux 24 personnalités différentes. Ce dernier restera en mémoires via son twist que l’on balance comme un porc s’en foutant ouvertement du spoil (fuck!) : le film se colle à Incassable avec l’apparition de David Dunn ! Yeah un nouveau méchant pour le héros à l’imper qui nous envoie directement vers Glass en salles ce 16 janvier 2019. Et là c’est le drame.

Semaine focus avec un retour sur Incassable et Split + la critique de Glass et les interviews de James McAvoy et M.Night Shyamalan. Glass, c’est tout de suite beaucoup moins bien surtout après avoir revu Incassable. Un film qui casse son petit frère, le fracasse même, tant Glass n’est jamais à la hauteur des attentes. On ne va pas réécrire la critique, mais bordel quel est ce twist cramoisi !?? Un troisième opus qui comble les attentes du fan en jouant ouvertement les Avengers avec une pincée de X-Men période Brett Ratner. On dirait des cosplayeurs se foutant sur la gueule sur les pelouses de La Villette un samedi soir de Comic-Con à Paris. Ce n’est décidément pas avec ce film que Shyamalan remontera dans notre estime. On va attendre sagement son prochain essai en revoyant toute la période Sixième SensPhénomènes espérant d’ici là que monsieur ait récupéré son mojo.

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