PIFFF – Jour 4

Comment ne pas se répéter avec un journal de bord ? Les journées se ressemblent au PIFFF, seuls les films changent. Nous faisons des allers-retours entre entrées et sorties au Max Linder. Pas le temps de souffler, de prendre l’air, c’est un peu la cacophonie. Les films s’enchainent comme les minutes à l’échelle du temps. À l’heure de découvrir Girls with Balls, nous ne savons plus trop où nous avons la tête. Il est 19h15 et le film d’Olivier Afonso fait la sensation en compétition. L’histoire délirante d’une équipe de volley féminine, prise pour cible par des mâles bêta, émules contemporains du Comte Zaroff. Trop sûrs d’eux et de leur connaissance du terrain forestier, les chasseurs ne se doutent pas une seule seconde que le rapport de force peut s’inverser… si tant est que les sportives fassent preuve d’esprit d’équipe. Olivier Afonso, maquilleur de métier, brasse les codes du «survival» pour mieux en jouer et les tourner en dérision. Le casting féminin est judicieux, des actrices mignonnes au possible cassant leurs images pour servir un film hilarant, variation Looney Tunes de Délivrance de John Boorman. C’est gore, fun et sexy, le produit idéal pour les festivals, déjà programmé à Gerardmer 2019. 

Sinon pour reprendre le fil de l’histoire, car on casse un peu la structure, mais c’est pour votre bien évitant la redondance. Nous avions commencé la journée avec The Unthinkable, un film catastrophe suédois sur fond d’attaques terroristes. Le film est produit par le collectif Crazy Pictures se composant de cinq amis d’enfance cinéphiles, qui se partagent à égale mesure l’écriture, la réalisation, la production, les effets spéciaux, le montage… Le film est une belle claque, ce que l’on ne soupçonnait pas du tout. Ce genre de films qui vous tombent devant les yeux restants ébahis pendant les deux heures. Alors on pourra reprocher une multitude de points de vue et de personnages créant l’indigestion par moment. Mais The Unthinkable est d’une ambition rare, riche par les divers événements et péripéties qui nous accroche à notre fauteuil. Quand l’on sait que le film n’a coûté que 1,8 million d’euros, c’est juste incroyable. Un film à découvrir d’urgence.

The Unthinkable réalisé par Crazy Pictures

Suite avec la Séance Culte proposée en copie 35 Mm s’il vous plaît, Vorace d’Antonia Bird avec Guy Pearce et Robert Carlyle. Un monument du cinéma cannibale à l’ambiance malaisante aux alentours d’un Fort au plein cœur de la forêt californienne à la fin d’un rude hiver. Un film poisseux et humide, un peu à part, d’où l’insuccès à sa sortie à l’été 1999. Une véritable aubaine de découvrir le film sur l’écran panoramique du Max Linder, un plaisir de cinéma pur. Merci le PIFFF pour cette séance et merci d’avance pour Maniac ce dimanche dans les mêmes conditions.

Vorace avec Guy Pearce et Robert Carlyle

On conclut rapidement sur la séance Hors-Compétition de 21h15 avec Punk Samouraï Slash Down. On est comme restés hermétiques au film sur toute la durée. On a évité la sieste pour tenir par courage et rester jusqu’au bout, mais ce cinéma n’est pas fait du tout pour nous. L’histoire suit le ronin Kake Junoshin assassinant malencontreusement un pauvre hère qui avait la malchance de se trouver sur sa route. Pour justifier son geste aux autorités locales, il invoque la menace d’une secte que tout le monde pensait disparue. Son mensonge va prendre des proportions incontrôlables… Le fait est que nous n’avons point les codes pour ce genre de cinéma. On affronte le film pour ne pas mourir bêtes, mais surtout pour apprendre un cinéma autre. Mais il est clair que le film ne s’adresse pas à nous, on préfère donc laisser le plaisir à d’autres, bien meilleurs publics pour ce type de produit.

Punk Samouraï Slash Down

Concernant la journée du samedi 8 décembre. Paris – Champs de bataille, cela va être donc fort complexe pour nous d’accéder au PIFFF. Paris est cadenassée, filtrant les transports nous compliquant un peu la donne. Nous n’assurons de rien, on vous reparlera de cette journée au fur et à mesure de nos prises de décisions. Sinon rendez-vous pour la sixième et dernière journée du PIFFF, dimanche 9 décembre avec la clôture et les récompenses de cette nouvelle édition du Paris International Fantastic Film Festival.

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