PIFFF 2018 : Journée 1 et soirée d’ouverture !

Première journée au PIFFF, plutôt une soirée qui se compte comme une journée, celle de l’ouverture du festival avec deux films au programme. Un programme chargé pour bien mettre les pieds dans le plat.

Petite ouverture du festival par la propriétaire des lieux, en l’occurrence le Max Linder, qui accueille le festival pour une troisième année consécutive. Le lieu propice pour le PIFFF et un festival «cinéma de genre» avec ses deux étages, un écran panoramique tout neuf et interactif où l’on peut lire les tweets des spectateurs et voir la vie dans les arcanes du cinéma. Une fenêtre surgit avec un jeu pour faire patienter les festivaliers et lancer le défi entre amis de trouver la bonne image et le bon film. Ça permet de faire patienter de manière ludique le spectateur ou le professionnel qui sort et rentre de nouveau pour se calfeutrer de manière oppressante dans ce lieu symbolique des Grands Boulevards parisiens. Il n’y a pas à dire, mais le PIFFF est devenu un événement à part et primordial pour la survie du cinéma de genre en France ! Ensuite un petit mot de Gérard Cohen qui marque son discours d’ouverture en hommage à Samuel Hadida, décédé le 22 novembre dernier. Producteur de la saga des Resident Evil, Le Pacte des Loups ou distributeur de True Romance en France à l’époque, il a fondé avec son frère la société Metropolitan Filmexport à l’orée des années 90. La société distribuera beaucoup de Jackie Chan ou les dernières grosses productions avec Jean-Claude Van-Damme. Metropolitan était le fleuron de beaucoup de nos locations aux vidéos-club à l’époque. Ensuite c’est Cyril Despontin de passer son petit mot avant l’explication artistique de Fausto Fasulo, directeur artistique du Festival. Tout cela est plutôt évacué rapidement pour passer aux choses sérieuses. 

Le Paris International Fantastic Film Festival s’ouvrait hier soir sur Assassination Nation, qui sort en salles ce jour. Une avant-première qui va pouvoir à tout à chacun de découvrir le film dans les meilleures conditions possibles, le grand-écran. On va éviter de se répéter ici, notre critique du film étant déjà disponible sur le site. On vous renvoie directement vers la critique d’Assassination Nation réalisé par Sam Levinson (fils de) en salles ce mercredi 5 décembre.

On va plutôt se focaliser sur le second film que beaucoup ont déserté pour rentrer chez eux à leur grand défaut. Car il est bien d’assister et de se faire mousser à l’ouverture du PIFFF sans pour autant retrouver ses mêmes spectateurs pour la suite du festival. Surtout que le PIFFF est loin d’être un mouvement cinéphilique bobo à l’image de la cinémathèque ou autres manifestations parfois gênantes.
Vous avez donc loupé Ne Coupez Pas !, film japonais qui ne paye pas de mine, mais qui se révèle être une véritable bombe à retardement. One Cut of the Dead en VO est une poupée russe filmique qui se découvre après sa première bobine. L’absurdité de départ laisse place à un divertissement comique et gore de bien belle volée. Rien de neuf ou pas, nous assistons à un divertissement éclaté qui s’affranchit des codes pour mieux trouver son jus gourmand et généreux. Ne Coupez Pas ! est un divertissement gore au faible budget, sans grande ambition au départ. Mais à avoir trouver le bon ton et l’énergie nécessaire pour emmener le spectateur dans son délire ubuesque, le film se laisse pousser des ailes pour devenir une véritable réussite et un succès dans son pays à près de 2 millions de spectateurs dans 300 salles. Après sa sortie en juillet 2018, il est encore programmé en ce moment, à savoir en décembre de cette même année. Pour l’anecdote, le film n’était sorti que dans une dizaine de salles au Japon dans l’espoir de faire 5000 entrées. Mais le succès des projections dans divers festivals, notamment le Gérardmer local a fait exploser la carrière du film. Une bien belle récompense pour un beau travail à découvrir urgemment !

On vous laisse ici et on vous dit à demain pour la deuxième journée du festival. Au programme, Piercing avec Christopher Abbott et Mia Wasikowska pour un film réalisé par Nicolas Pesce. Ensuite la première séance culte avec la copie magnifique d’Halloween 3 – Le Sang des Sorciers. On met en page, on publie puis on file au Max Linder ! En espérant vous y croiser. La bise.

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