Agatha ma voisine détective : Faire ses preuves

Sortie prévue le 4 décembre aux éditions du Préau pour Agatha ma voisine détective, l’occasion de revenir sur ce film noir à destination du jeune public. Avec ses thèmes, le design de ses décors pastels (qui rappellent une bande dessinée pour enfants) et ses jeunes protagonistes, le film ne laisse aucun doute quant à ses intentions de départ. On suit donc Agatha Christine (ou A.C pour les intimes), cadette d’une fratrie de trois, issue d’une famille monoparentale, qui arrive dans son nouveau quartier suite à son déménagement. Elle ne se laisse pas abattre pour autant, véritable passionnée d’enquêtes, affublée de son feutre et de son imper’ de détective, elle parcourt son nouveau voisinage à l’affut d’un mystère à résoudre.

Bien vite, elle trouvera un cas de vol à l’étalage dans une épicerie à résoudre, qui au passage, lui permettra de faire bien plus qu’attraper un simple voleur. Solitaire, nouvelle dans le coin, elle fera connaissance avec son nouvel environnement et devra affronter les moqueries des autres et l’incompréhension de sa famille devant son entreprise. Agatha devra composer avec une classique mère embarrassante, une aînée qui se moque d’elle et le petit dernier qui traine dans ses pattes, pour résoudre les mystères envers et contre tout. Ajouté à cela un suspect principal qui l’obsède plus que de raison et elle n’a pas fini de se faire du souci. Avec un cadre aussi terre à terre et d’apparence inoffensif, Agatha ma voisine détective réussit pourtant à adapter les codes du film d’enquête à son échelle. Avec ses passages fantasmés en noir et blanc, ses filatures, ses entrées par effractions, ses apparences évidemment trompeuses et donc ses fausses pistes, l’investigation d’Agatha réussit à rester cohérente, sans bouder son genre.

Mais si le cadre est classique, il n’empêche pas l’incursion d’un élément plus original, voire déstabilisant, qui divisera. Le personnage du lézard qui parle, que recueille Agatha, a de quoi intriguer. Ne communicant qu’avec cette dernière, se gardant bien de se faire voir des autres protagonistes, l’animal, d’abord confident puis obstacle, prend de plus en plus de place dans le petit sous-sol qui sert de bureau à Agatha. Reflet de ses craintes, de sa conscience et de sa perception du monde, la bestiole incarne le combat intérieur de la jeune enquêtrice, et évolue en même temps que ce dernier, alors qu’elle affronte aussi le déni de son entourage.

Avec cette sympathique aventure, le film traite de thèmes qui feront avant tout écho chez les plus jeunes (la peur du rejet, assumer ses singularités, etc…) Les enquêteurs en herbes y trouveront leur compte d’autant qu’un bonus sous forme de quizz leur est réservé avec un diplôme à la clé, rien que ça. Une affaire rondement menée.

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