Passé plutôt inaperçu lors de sa sortie en France le 6 juin dernier malgré un beau succès en Espagne, Champions devrait profiter, on l’espère, de son édition vidéo pour se frayer une place dans le cœur des spectateurs.
Sortant en DVD chez l’éditeur Le Pacte le 17 octobre, Champions se laisse donc revoir avec un plaisir certain. Le film ne surprend plus certes (mais la surprise n’est pas vraiment son point fort tant on sait où il va nous mener d’un bout à l’autre) mais garde son charme irrésistible et surtout son émotion intacte. Cette histoire cocasse dans lequel un entraîneur de basket arrogant est condamné par la justice à entraîner une équipe de déficients mentaux est menée d’un bout à l’autre avec une sincérité et une justesse formidables. Le résultat est d’autant plus remarquable que tout le scénario du film a été ajusté et réécrit en fonction des acteurs interprétants les déficients mentaux, tous de réels handicapés intellectuels avec une personnalité qui donne au long-métrage toute sa saveur.
De quoi justifier le fait d’avoir le film dans sa collection tant il est familial, drôle et force à l’ouverture d’esprit. Certes, on n’ira guère loin dans la technique. Le travail sur l’image est solide et on saura s’en contenter. Côté son, les deux seules versions proposées sont espagnoles et françaises en Dolby Digital 5.1. Du travail largement suffisant pour un film que l’on préférera en version originale mais dont on saluera la possibilité de le visionner en audio-description ainsi qu’avec les sous-titres pour sourds et malentendants.
Côté bonus, pas grand-chose à se mettre sous la dent. L’inévitable bande-annonce que personne ne regarde jamais mais surtout un entretien croisé avec Javier Fesser, le réalisateur du film ainsi que trois des acteurs, Gloria Ramos, Sergio Olmos et Jesus Vidal. Bonne nouvelle, ce bonus dure 23 minutes, ce qui est largement suffisant pour faire un tour d’horizon autour du film et de son tournage. Les acteurs reviennent sur leurs expériences et Javier Fesser insiste bien sur l’idée qu’il lui fallait vraiment trouver une équipe et non pas juste des acteurs durant le casting. Le cinéaste insiste sur sa recherche de la vérité et sur la façon dont le scénario (qu’il n’a pas écrit, une première pour lui) a été réajusté pour coller à la personnalité des acteurs. Un module intéressant même si l’on aurait aimé avoir le droit à un making-of au passage.
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