L’Amour Flou : Avec tout notre amour !

Il n’y a pas d’amour flou pour ce premier film mis en scène entre ex par Romane Bohringer et Philippe Rebbot. Il y a un amour fou entre les spectateurs et le long-métrage qui conquiert les cœurs pour les serrer fort, très fort.
Après avoir arraché le prix du public à Angoulême, L’amour Flou, en salles le 10 octobre, a soulevé les foules lors de sa présentation au Festival De l’écrit à l’écran ce jeudi 20 septembre 2018. Il faut avouer que le film est un bonheur tout en narrant un drame, enfin un moment triste dans la vie d’un couple.

Nous n’étions point au courant que Romane Bohringer et Philippe Rebbot étaient en couple depuis presque dix ans. Nous l’apprenons avec ce film qui narre leur séparation, mais surtout les vestiges d’un amour passionné. Nous éviterons au maximum de répéter « amour fou » pour le jeu de parallèle, mais la tentation est grande à chaque mot écrit.
Donc le couple Bohringer/Rebbot est dans un amour flou. Une réflexion faite un jour à un journaliste lors d’une interview par Philippe Rebbot. Une belle répartie qui marque ce film joyeux et pétillant, jamais triste, mais surtout jamais amer. Ces deux-là s’aiment, mais plus suffisamment pour continuer à vivre ensemble. Presque avons-nous envie de dire, car finalement, ils ne se quittent jamais, tout les rapproche, surtout les enfants. 

Vous saurez presque tout de la vie de Romane Bohringer et Philippe Rebbot via cet amour flou. Les deux acteurs se livrent comme jamais en narrant cette période complexe où chacun perd ses repères, doivent recommencer sa vie sur les vestiges de la précédente. Mais le chapitre reste ouvert en permanence, la preuve avec ce film fait à deux.
Romane Bohringer et Philippe Rebbot ne se quittent plus, pire ne peuvent pas faire l’un sans l’autre. C’est les joies de cette séparation heureuse comme nous apprenons à l’identifier. Des engueulades et des incompréhensions, il y en aura pour sûr, mais le long-métrage reprend pied en permanence dans l’insolite comme une évidence.

L’évidence d’un couple d’artistes pas comme les autres. Jamais ils ne se dépeignent comme des artistes ahuris, mais il y a un décalage, notamment de la part de Philippe Rebbot. L’acteur est le dynamiteur d’un entre-deux, fiction et documentaire, tourné en 26 jours éparpillés sur une année entière.
Philippe Rebbot donc, qui impulse le film par des punchlines entre improvisation et génie, le génie d’un homme à être lui-même, entre naturel et jeu d’acteur. On ne peut faire la part des choses, ce qui reflète du talent de l’acteur en s’incorporant en tant que personnage à part entière. Romane Bohringer est plus dans l’introspection, elle qui gère tout et envoie tout valdinguer pour mieux repartir. Mais repart-elle ? Elle essaye de se l’avouer tout en ne quittant pas le nid ou l’accommodant pour garder sa base.

À l’opposé extrême de Jusqu’à la garde et L’économie du couple, le couple Bohringer/Rebbot signe un bijou simple et sincère. Le film est à leur image, en décalage permanent tout en restant réaliste sur la situation présentée. L’image même du couple star que l’on apprend à connaître et comprendre au cœur d’un film qui régénère et procure un bien fou, mais surtout soulève les foules avec des standings ovations de plusieurs minutes. Et c’est totalement mérité.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*