La chaleur ne nous aide pas à réfléchir cet édito en ce début de mois d’août. Le cœur de l’été est morne outre deux énormes sorties que sont Les Indestructibles 2 et Mission : Impossible – Fallout. Oui mais ? Il n’y a pas grand-chose d’autre à se mettre sous les yeux pour combattre les 38° ambiants sur Paris grâce à la climatisation des salles de cinéma.
Peut-être Happiness Road, tranche de vie sous forme animée assez grandiose par ces partis pris utopiques, son graphisme à l’ancienne (donc à la main) et ses personnages attachants au possible. Une jeune femme aux côtés de parents délicieux et collant dont il faudra pour elle une émigration aux États-Unis pour s’en défaire. Mais la famille est plus forte que tout, puis la grand-mère vient de décéder. Le retour au bercail est inévitable. Avec cela, les souvenirs d’une enfance au cœur d’un pays en tumulte, Taïwan passant sous le régime chinois sous tutelle américaine, avant son indépendance totale. On suit tout cela tout en regardant grandir Tchi qui vient d’emménager avec ses parents sur Happiness Road. On suit l’histoire d’un pays et celui de Tchi à la manière de Persepolis de Marjane Satrapi. La beauté des graphismes à la main permet de pleinement nous aspirer et faciliter l’appréciation historique complexe et la dureté palpable de la vie des personnages. Happiness Road est un film adulte à découvrir en famille, une de ses belles premières expériences de cinéma pour des enfants de plus de 6 ans.
Le cinéma asiatique règne sur les sorties françaises en ce début août. Tsui Hark revient avec l’impressionnant troisième volet des aventures de Detective Dee et Une Pluie sans Fin se fraye une place de choix. Un polar pluvieux et sombre à découvrir en salles, magnifique opportunité de découvrir un thriller made in China virant rapidement en drame humain centré sur un homme seul qui n’a qu’un seul but dans la vie, devenir policier. Un film à la puissance émotionnelle forte et à la superbe mise en scène. Un grand film à découvrir actuellement qui ne bénéficie malheureusement de peu de salles. Dépêchez-vous, on vous promet que cela vaut le déplacement, en dépit de notre critique disponible sur le site, bien moins convaincante et convaincue.
À la semaine prochaine.
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