Deadpool : Wade Wilson : Xavier’s Mansion Party

La folle journée de Wade Wilson

Alors que Deadpool 2 arrive sur nos écrans ce mercredi 16 Mai, il n’est pas trop tard pour un rattrapage de la part de Close-up Magazine. Deadpool est sorti en Février 2016 et grâce à une campagne marketing réussie et un véritable engouement des fans, il a explosé les records de démarrage. Notamment celui du meilleur démarrage d’un film de la 20th Century Fox, celui du meilleur démarrage d’un film classé R-Restricted aux États-Unis (interdit aux moins de 17 ans) et Deadpool a aussi réalisé le meilleur démarrage de 2016 devant Captain America : Civil War, Doctor Strange et Kung-fu Panda 3.

Qu’est-ce qui fait que ça ait si bien marché alors même que la 20th Century Fox n’était pas confiante en démontre le « faible » budget alloué au film et surtout l’attente et l’incertitude des fans avant de voir enfin les premières annonces officielles pointer le bout de leur nez ? Un humour trash et travaillé et Ryan Reynolds.

Wade Wilson est un mercenaire au cœur tendre. Peu après avoir rencontré l’amour de sa vie, on lui diagnostique un cancer en phase terminale. En plein désespoir, il est approché par une agence privée qui lui promet de le soigner et d’en faire un super-héros. Dans le processus il comprend que cette agence est loin d’être de bonne foi. Il obtient finalement des super-pouvoirs, la régénération, comme Wolverine. Mais en contre partie, ses cellules cancéreuses se régénèrent elles-aussi et il se retrouve avec la tête de Freddie Krueger pour paraphraser le personnage de T.J. Miller. Il fera maintenant tout ce qui est en son pouvoir pour récupérer l’ancien visage de Ryan Reynolds et retrouver l’amour de sa vie.

Deadpool était déjà un personnage de comic très ancré dans la pop-culture grâce à cette particularité qu’il a de savoir qu’il n’est qu’un personnage dans une œuvre de fiction. Une particularité qui devient source d’humour du 4ème mur qui est bien géré dans le film. L’humour méta pullule durant tout le film. Mais dans les phases où Wade Wilson n’est que Wade Wilson il s’agit de clin d’œil du réalisateur au spectateur, comme les blagues sur le costume du Green Lantern de 2011 ou sur la figurine du Deadpool de X-men Origins : Wolverine. Cependant, dès lors que Wade Wilson devient Deadpool, c’est Deadpool qui s’adresse au spectateur. L’exemple le plus flagrant est la première apparition de Deadpool, dans un remake du « test footage » qui avait fuité en 2014, quand il est assis au bord du pont à attendre l’arrivée du convoi des hommes de Francis.

Mais briser le 4ème mur n’est pas la seule source d’humour de Deadpool. On jongle avec les références à la pop-culture et l’humour trash. Entre l’humour trash et les scènes trash, le film oscille entre moments hilarants et moments à l’humour forcé qui cible plus les adolescents de 15 ans. Un comble quand on sait que le film était interdit au moins de 17 ans aux États-Unis.

Les créateurs savaient pertinemment que l’humour et le personnage de Deadpool étaient les gros points forts du film. Si bien que l’histoire est assez pauvre. Mais sa narration décousue la rend tout de même attrayante. Justement parce que voir le film dans l’ordre aurait rendu la pauvreté de l’histoire encore plus flagrante et sans des apparitions de Deadpool de manière régulière, le spectateur aurait été vite lassé. Alors que dans sa structure actuelle, le film est bien rythmé entre scènes d’action et scènes de vie de Wade Wilson. Des scènes d’action bien chorégraphiées et très bien montées et cadrées, qui rend le tout dynamique.

La bande originale signée Tom Holkenborg aka Junkie XL est bonne mais les chansons non originales lui volent la vedette assez facilement, comme Shoop de Salt-N-Pepa, Careless Whisper de Wham! et surtout X Gon’ Give It to Ya de DMX qui est très bien trouvée puisque le « X » peut être un clin d’oeil à l’Arme X de l’univers Marvel. La seul musique originale à sortir du lot est Deadpool Rap car elle est suffisamment mise en valeur avec le montage de Deadpool à la recherche des membres de l’agence.

Deadpool est un bon divertissement et un premier opus qui pose des bases solides pour la suite quand on sait que Deadpool 2 nous introduira les personnages de Cable et Domino. Le personnage de Deadpool offre un vent de fraîcheur dans le paysage cinématographique des super-héros et l’issue de son affrontement avec Ajax en est la preuve. Grâce à Deadpool et Logan un an plus tard, la 20th Century Fox a montré qu’elle pouvait faire des films de super-héros tout aussi impactant pour le spectateur que n’importe quel film du Marvel Cinematic Universe. Même si le récent rachat de la Fox par Disney change la donne. À voir maintenant ce que nous réserve Deadpool 2 qui pénétrera à fond dans l’univers de Deadpool, là où ce premier opus n’a fait que titiller la surface.

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