Tad L’Explorateur : À la Recherche de la Cité Perdue : Nos enfants méritent mieux comme héros gaffeur.

Avant de s’aventurer sur grand écran, Tad Jones fut le héros de deux courts métrages à succès en 2006 et 2007. Couronné d’un Goya du meilleur court métrage, c’est tout logiquement que Tad voit ses aventures adaptées sur grand écran. Portant fièrement les couleurs de l’animation ibérique sur ses épaules, Tad montre vite ses limites de héros, par un manque flagrant de personnalité et d’autosuffisance de la part de ses auteurs. Sincèrement, nos enfants méritent mieux…

Tad Jones est un doux rêveur. Aventurier idéaliste, maçon à temps plein, Tad Jones va se voir propulser, suite à un quiproquo, dans une aventure extraordinaire au Pérou. Avec l’aide d’une charmante jeune femme, il tentera de défendre la Cité Perdue des Incas contre l’assaut des redoutables chasseurs de trésors.

Créé en 2004 par Enrique Gato comme une parodie d’Indiana Jones pour les besoins d’un court métrage, Tad l’explorateur rencontra un énorme succès. Combinaisons entre Nathan Drake et François Pignon, Tad pourrait s’avérer être un personnage intéressant par son côté homme moyen propulsé dans une aventure extraordinaire. Sauf que le héros atteint vite ses limites se présentant comme un simple pastiche. Le premier quart d’heure du film montre un anti-héros au possible. À la manière d’un Pierre Richard, il va se retrouver au centre d’une aventure qui le dépasse complètement. Très vite, Tad l’explorateur se prend les pieds dans le tapis. La schizophrénie infecte le film par un personnage ne sachant pas à quels saints se vouer. Rester un Mr Bean aventurier ou devenir un Allan Quatermain des grands jours et faire tomber sa «Lara Croft » de partenaire dans ses bras. Malheureusement, le choix est vite fait. Tad s’occulte de toute personnalité et enchaîne toutes les banalités suffisantes. Le piège de la boule, le concurrent archéologue (copie conforme de Brendan Fraser de La momie), le grand méchant blond allemand et même le compagnon canin façon Milou est de la partie.

Tad l’explorateur n’est, au final, qu’une pauvre soupe réchauffée. Quatre années de travail pour finalement résulter d’un simple hommage aux grands héros mythologiques de la littérature, du cinéma et du jeu vidéo. On préfère vous conseiller un rattrapage en bonne et due forme du maître Indiana Jones, voire de découvrir les deux péripéties d’Allan Quatermain avec Richard Chamberlain et Sharon Stone, plutôt que cette pâle copie sans imagination jouant à l’hommage pour mieux nous tromper.

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