Love Hunters : Test DVD

Love Hunters fut un véritable choc à sa découverte pour sa sortie en salles le 12 juillet 2017. Le film se déroule en Australie à l’été 1987.  Un soir, alors que la jeune Vicki Maloney se rend à une soirée, elle est abordée dans la rue par Evelyn et John White, deux trentenaires qui l’invitent chez eux.  Sur place, elle comprend qu’elle est tombée dans un piège. Séquestrée, sa seule chance de survie sera d’exploiter les failles du couple…

Nous étions assez impatients de pouvoir redécouvrir Love Hunters en DVD. Disponible depuis le 6 mars en DVD et Blu-ray chez UFO Distribution, l’édition reprend l’affiche accrocheuse exploitée pour sa sortie cinéma en France. Sur un sur-étui classieux, l’édition marque la rétine. Mais ce qui nous intéresse, c’est le cœur du disque.

Comme toujours chez UFO, la présentation est simple et intuitive. Pas besoin d’effets-chocs, bien au contraire on pense aux spectateurs, à tous les spectateurs. Le menu peut donc se faire en manuel ou en audiodescription. Intuitif on vous a dit. On voit cette initiative que trop peu ou pas du tout.

Le long-métrage d’une durée de 108 minutes est présenté au format d’image 2:39. Il est accompagné en 2.0 ou 5.1 en termes de son, version française ou version originale sous-titrés. Le DVD retranscrit à merveille cette sensation vécue dans la salle de projection. Image âpre et plombante, sensation de mal-être en permanence pour ce récit d’une dureté et une folie rare. Après nous avoir traumatisés en salles, l’horreur est de retour dans notre salon.

Après avoir profité du film dans les meilleures conditions possible, place aux suppléments. Les entretiens avec les acteurs (11min) vous permettront d’en savoir plus sur les conditions de tournage et l’appréhension des comédiens de leurs personnages. Les trois acteurs principaux sont interrogés sur, semble-t-il, le plateau de tournage. Emma Booth revient notamment sur sa transformation, son maquillage et son expérience proche de sa vie personnelle.

Extraits de tournage sert de making-of. D’une durée de 6 minutes, ce petit module n’apporte pas grand-chose d’autre que de voir Ben Young au travail. Pas d’entretiens, juste des extraits sans grand intérêt au final. Notre seul regret sur cette édition.

Mais UFO Distribution se rattrape bien avec, à disposition, les deux premiers courts-métrages de Ben Young. Tout d’abord, Something Fishy (12min), l’histoire de deux gamins un brin turbulents dont la folle escapade en bateau un après-midi va tourner au drame. Un premier film captivant, simple, déjà évocateur d’un style que l’on retrouvera dans Love Hunters. Un an après, Ben Young tourne Bush Basher. Un court-métrage reprenant le thème des retrouvailles entre un père divorcé et son fils dans le bush australien. Tout ne va pas se dérouler comme espérer. Un film intéressant sur la relation tendue d’un père et son fils. L’intérêt entre les deux courts-métrages et le premier long-métrage de Ben Young est de constater leurs manques flagrants de liens. Rien ne prédestinait Ben Young à mettre en scène la folie de ce couple de psychopathes. Ce néo-réalisateur, qui a grandi au milieu des recherches morbides d’une mère romancière de polars, n’avait jamais exploité cette face de lui-même pour ses premiers essais en courts. Une bonne pioche en tout cas de la part d’UFO Distribution de nous proposer ses deux petits films.

Love Hunters, en DVD & Blu-ray depuis le 6 mars, est une belle occasion de découvrir une pépite venue d’Australie qui n’aura pas réussi à se démarquer dans le capharnaüm des sorties estivales. Cette sortie vidéo est une chance alors de mettre la lumière sur un film presque unique, ce qui s’est fait de mieux dans le genre depuis quelques années.

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