The Defenders – Saison 1 : L’union ne fait pas la force !

Dernière marche d’une première phase officieuse pour Marvel/Netflix avec leurs héros télévisuels. Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist, des héros urbains, des New-Yorkais purs souches qui vont se réunir enfin pour combattre La Main.

La Main que Daredevil combat depuis sa saison 2, ainsi que Iron Fist dans sa périlleuse première saison. Celle des Defenders se cale à celle-ci, prenant le style et cette saveur d’inutilité. L’inutilité ayant pollué 2 épisodes sur 3, une première saison assez douloureuse. Les Defenders se voient logés à la même enseigne. Une réunion à moindres frais de la part d’une plateforme capitalisant tout sur la marque et le nom. Malheureusement, rien n’y fera. On n’accroche pas à ce périple en carton de quatre fantastiques se fourvoyant dans des décors de pacotille.

Au cœur d’un New York fumeux, nos quatre héros un brin égoïstes mènent leurs petites vies pendant trois épisodes. Cette saison 1 des Defenders est la plus courte de l’univers Marvel sur Netflix avec 8 épisodes. Et heureusement, on a bien envie de vous dire. Cette première saison est un gâchis total. Les scénaristes savaient-ils vraiment que faire avec cette aventure des héros ? Ils prouvent que non en permanence entre les remises en question de Matt Murdock ayant abandonné le costume du diable d’Hell’s Kitchen, d’une Jessica Jones toujours aussi paumée en dépit d’avoir réglé tous ses problèmes avec Kilgrave, Luke Cage sort à peine de prison et se réhabilite pendant que Danny Rand court le monde pour chasser La Main. Trois heures pour expliquer cela alors qu’un seul petit épisode aurait simplement suffi. Tout est tiré dans une longueur assommante. La question prépondérante à ce début de saison est de savoir quand tout cela va bien vouloir commencer. Un peu à l’image de la première saison de Daredevil assez lancinante. Les 4 premiers épisodes des Defenders seront du même acabit. Jusqu’à la rencontre attendue entre les protagonistes principaux au cœur d’un capharnaüm jouissif au dernier étage de Rand Enterprise. Le tout se conclut par l’image iconique des héros se réunissant dans l’ascenseur pour en découdre. Puis plus rien.

Oui, ensuite plus rien pendant 3 épisodes. Notamment le cinquième où nos héros investissent un restaurant asiatique mangeant la plupart du temps. L’ennui pointe son nez, la gêne aussi. Nous avons face à nous des héros iconiques de l’univers Marvel. Mais Netflix n’en fait rien. Rien de rien pour notre plus grand malheur. L’épisode 5 se conclut via un twist promettant un combat titanesque face aux guerriers de La Main. Deviner quoi ? Il n’en sera rien. Le combat aura lieu en effet. Un combat assez intense, le seul avec celui de l’épisode final dans le trou. Mais cette saison mettant en scène pour la première fois les Defenders ne serait, pour l’image, qu’une petite flammèche peinant à garder l’étincelle. Il ne faudra que quelques plans épars forts du Daredevil sortant de sa retraite dans les derniers épisodes pour nous garder en haleine.

Face aux Defenders, La Main donc, vous l’aurez bien compris. Si la présentation a bien été faite dans la saison 2 de Daredevil, mais surtout dans celle consacrée à Iron Fist, on voit apparaître Sigourney Weaver en grande patronne de ce groupuscule entre secte et terrorisme. L’actrice doit encore se questionner à ce jour de sa participation à cette série. L’actrice, rendue célèbre pour son rôle d’Ellen Ripley dans la saga Alien, vient clairement ici cachetonner et trouver un possible dernier souffle avant la retraite. Après des participations peu flamboyantes à des séries B d’action ses dernières années (Sans Issue avec Henry Cavill et Bruce Willis), Sigourney Weaver passe le cap de la série TV avec tristesse. Le rôle sans saveur de la grande méchante croqué sans appétit par une actrice perdue face à ces guignols ne faisant rien de leurs super-pouvoirs. Le temps est lointain où elle affrontait la reine-alien pour James Cameron.

The Defenders est une irréprochable déception. Une première saison flinguée par une plateforme de vidéo souhaitant capitaliser trop rapidement sur des héros fumeux se perdant dans les dédales de décors vides de sens. Cette première saison est vide de sens en elle-même. Rien n’est calculé en termes d’écriture. Seuls le coût et la potentialité de nouveaux abonnés sur la plateforme inquiète plus cette chaîne nouvelle génération que la qualité d’une réunion fort prometteuse. Tous les ingrédients étaient pourtant réunis pour faire de ce rassemblement un événement hors pair. Cette grande première ne sera malheureusement que déception. Netflix l’a bien compris n’ayant pour le moment commandé aucune nouvelle saison. Tout ce petit monde est reparti en solo, chacun dans son coin pour une perspective un brin plus intéressante.

3 Rétroliens / Pings

  1. Jessica Jones - saison 2 : Un grand pouvoir implique une grave maladie mentale -
  2. Luke Cage - Saison 2 : Le revers de la médaille -
  3. Iron Fist - Saison 2 : Poings Faibles -

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