Overdrive : Course poursuite en sous-régime.

Bienvenue à Marseille, la ville où plus belle est la vie. Notamment pour les frères Foster, des voleurs de voitures un brin casse-cou, qui parviennent à dérober une sublime BUGATTI 1937, joyau de l’exceptionnelle collection de Jacomo Morier, parrain de la Mafia locale. Ce dernier décide alors d’utiliser leur talent à son profit contre son ennemi juré, Max Klemp. Mais s’ils acceptent de rentrer dans ce jeu,  c’est qu’ils ont en réalité conçu un coup d’une audace inégalée.

Overdrive, production d’action prometteuse dans l’esprit des derniers Fast & Furious, mais qui se rapproche beaucoup plus de 60 secondes Chrono de Dominic Sena avec Nicolas Cage et Angelina Jolie. Fast & Furious reste tout de même le film de vol de voitures et de courses poursuites par excellence que cet Overdrive plagie en permanence. L’affliction est rapidement de mise devant ce film orchestré par Antonio Negret, un inconnu supervisé par Pierre Morel à la production. Pierre Morel qui se rappelle de ses belles années chez EuropaCorp en pompant vulgairement le style et les tics de mise en scène pour guider son poulain.

Marseille, ville carte postale avec son lot de mafieux tirés à quatre épingles, digne d’un cinéma vieux de 40 ans. Tout y est superficiel et vulgaire, tout sonne faux jusqu’à l’interprétation de la bande d’acteurs, en premier lieu Scott Eastwood, dont on se demande ce qu’il est venu faire dans cette galère. L’attrait sûrement d’être une tête d’affiche, lui qui fronce les sourcils à la manière de son paternel tout en se dandinant façon publicité pour Calvin Klein. Ce n’est pas en jouant le beau gosse héroïque que l’acteur, certes intéressant et diablement incroyable dans El Diablo, western surprenant disponible simplement en VOD en France, va se révéler comme une valeur sûre. Mais ici, Scott Eastwood se perd en voleur de voitures un brin casse-cou, sans réels repères qu’un petit frère tout aussi mauvais acteur, et une Ana de Armas en petite amie faisant la moue quand les plans ne sont pas serrés sur son popotin.

On en est presque gêné de regarder Overdrive. Il est un film qui se rêve en tant que blockbuster, alors qu’il n’est qu’une production papier glacé tournant en rond au cœur de décors amortis au moindre centime par une production ayant les yeux plus gros que le ventre. Ça ne manque pas d’ambition certes, mais pas avec un scénario recyclant des idées rabâchées, mais surtout une histoire datant de 20 ans. Clairement Overdrive est un pompage honteux au 60 secondes chrono produit par Jerry Bruckheimer en 2000, jusqu’à reprendre même le style de l’affiche. Restons calmement sur nos classiques, enfin nos madeleines de Proust, qu’on en dise, le long-métrage de Dominic Sena est un excellent divertissement, tout comme les derniers Fast & Furious qui se montrent encore une fois intouchables dans leur genre.

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