Édito : Semaine 3.

L’année débute bien sur Close-Up Magazine. Après avoir fièrement rendu notre bilan 2017 dans un beau dossier publié la semaine dernière, Universal nous fait le cadeau cette semaine de rencontrer Messieurs Steven Spielberg et Tom Hanks et Madame Meryl Streep. Une joie en tant que journaliste, mais surtout en tant que cinéphile.

Monsieur Steven Spielberg que nous avons connu par… quel long-métrage au juste ? Ce sera subjectivement l’intitulé d’un dossier tout en objectivité de notre part pour la sortie de Ready Player One en Mars. On est comme perdu avec la filmographie de Steven Spielberg, dont nous préférons oublier Le BGG, mais dont nous savourons l’avant-dernière mise en scène, Pentagon Papers. Il y réunit le couple inédit Tom Hanks/ Meryl Streep. Un grand film ( pas le meilleur de Spielberg), mais un très bon cru janvier 2018 pour ce maître de cinéma. Le film suit Katharine Graham, la première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, qui s’associe avec son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d’État monumental et combler son retard par rapport au  New York Times  qui mène ses propres investigations.  Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d’années, destinées à étouffer des affaires très sensibles…  Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis…

Dans le rôle Katharine Graham, Meryl Streep effectue sa grande première en compagnie de Steven Spielberg, mais aussi aux côtés de Tom Hanks. On se perd peu dans la filmographie de Meryl Streep, carrière ample (on reviendra prochainement sur La Vie Privée d’un Sénateur, l’un de ses premiers films), carrière récompensée et magnifique. Elle jongle entre films d’auteur, indépendants et commerciaux. On aime tout ou presque chez Meryl Streep, des choix risqués et pertinents, des participations amicales, des grands moments de comédie et de divertissement. Elle trouve, dans Pentagon Papers, un nouveau grand rôle à sa mesure. On l’aime moins dans Mamma Mia ou Ricky and the Flash, mais elle est si exceptionnelle dans Un été à Osage County, Tous les Espoirs sont Permis en couple avec Tommy Lee Jones ou encore Pas Si Simple en couple avec Alec Baldwin et Steve Martin  !

On cite ses dernières comédies assez conventionnelles, car on ne parle que de ses grands films à Oscars. Mais n’oublions pas qu’elle est une actrice multifonction. Fantastique par sa capacité à être un véritable couteau suisse au service de ses rôles, jamais de son égo. On n’oublie pas le (trop) classique Julie & Julia ou Le Diable s’habille en Prada dans lequel toute une génération nouvelle l’a découverte.

Meryl Streep sait tout jouer. La rencontrer et bavarder avec elle fut un honneur. À l’image de son compagnon dans le film, son associé, son rédacteur en chef, Tom Hanks.

Big, Splash, Turner & Hooch, Les Banlieusards… L’acteur de toute une génération, d’une enfance à l’image d’un Robin Williams. Le grand frère idéal puis ce père rêvé. Il est dans Pentagon Papers tout aussi prodigieux que sa comparse. Le rencontrer est incommensurable pour nous. Pour de jeunes journalistes cinéma, virevoltant dans l’indépendance complète et professionnelle jusqu’au bout des ongles, ce journalisme cinéma en mode guerilla… puis l’acteur nous fait fondre tout cela pour redevenir de simples enfants cinéphiles qui se rêvaient de devenir adultes avant tout le monde, de mener une enquête avec le chien de maman ou de rencontrer la femme idéale en sirène. Tom Hanks est l’acteur empathique par excellence, cet acteur que l’on suit bon gré dans tous ses rôles, extrêmement fort et incroyablement près de nous malgré la piètre qualité de certains films.

L’événement de cette semaine est notre focus sur Pentagon Papers mis en scène par Steven Spielberg avec Tom Hanks et Meryl Streep. Le film sort en salles le 24 janvier, et vous ne devez sous aucun prétexte manquer le film. Pour le reste de la semaine, 24 heures un brin limitées avec Ethan Hawke, La culpabilité de Charlotte Rampling d’être Hannah au cœur d’un film austère, deux nuits blanches et la condition paysanne française sous toutes ses coutures.

À la semaine prochaine.

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