Seven Sisters : Un film unique ?

Après un passage rempli de promesses (non-tenues!) à Hollywood (Hansel & Gretel  : Witch Hunters), Tommy Wirkola est retourné dans sa Norvège natale pour la suite déjantée de Dead Snow. Nouveau carton, dont un troisième opus devrait rapidement sortir avec un zombie Hitler en personne, Tommy Wirkola retourne donc au charbon pour une commande, une coproduction européenne avec Netflix. L’association parfaite entre le géant de la VOD américaine, SND (Groupe M6) et Raffaela De Laurentis, de nouveau sur le devant de la scène en termes de production. Tout cela pour Seven Sisters, une dystopie de plus où notre monde en 2043 est surpeuplé. La Terre ne produit plus assez de vivres pour nourrir tout le monde et les solutions trouvées n’ont fait qu’accroître la population. Un nouveau gouvernement dans un pays inconnu impose la régulation des familles avec un seul enfant, de la même manière que La Chine il y a 30 ans. Mais un jour Terrence Settman (Willem Dafoe) recueille ses sept petites filles après la mort en couche de sa fille. Il va alors tout faire pour les protéger.

Sous son titre « giallesque » original, What Happened To Monday, l’histoire suit Karen Settman, l’identité propre aux sept filles âgées de 30 ans. Mais un jour Lundi disparaît. Alors débute le combat fraternel d’une famille pour survivre dans un monde dissolu. Ce fameux monde mis en avant dans les bandes-annonces ne surprend finalement guère. Depuis l’avènement de toutes les productions pour ados ayant un monde dystopique comme décor, le dépaysement n’a plus aucun effet sur nous. Surtout que l’effort est minimal de la part de Wirkola en termes de camouflage. Certains maquillages de coins de rue feront le travail, mais l’exemple des voitures camouflées crée parfois le malaise. On s’en tiendra alors à des appartements, des bureaux, un ensemble de décors en studios plutôt soignés rentrant habilement dans le budget modeste du film de la coproduction.

L’effet de curiosité passé via son concept accrocheur après la première demi-heure, Seven Sisters surprend par sa capacité à être une série B bien troussée par Wirkola, notamment par des séquences d’action dynamiques. Confrontant les sœurs sans réelles aptitudes à une unité d’élite surentraînée (et vraiment méchante), l’affrontement permanent dans la dernière partie du film se montre intense et dramatique. Combats et courses-poursuites tiennent en haleine d’une histoire qui s’évapore au fil des minutes, tombant dans les grosses ficelles du genre. Tommy Wirkola orchestre un thriller science-fictionnel classique, mais prenant jusqu’à la révélation finale assez juste. La promesse affichée par le marketing autour du film « d’être surpris par le twist final » se révèle assez opportuniste. Mais avouons que l’effet de surprise fonctionne se positionnant dans une certaine logique via le drama principal du film, à savoir la protection de sa famille.

Loin d’être la grande surprise de cette rentrée, Seven Sisters a le mérite d’être un amusant divertissement « Bis » après un été morne en termes de sortie cinéma. Si le long-métrage n’évite point la chute de rythme dans une seconde partie sans intérêt, il faut lui reconnaître toutes ses qualités de film du « samedi soir » offrant un spectacle généreux additionné à la curiosité de son concept de base. Saluons au passage la justesse de sa distribution en plein creux de la fin août/début septembre, moment propice aux propositions en tout genre en termes de cinéma. Et selon les premiers chiffres, le pari est payant.

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