Fiche technique :
- Réalisateur : Gaspar Noé
- Casting : Aomi Muyock, Karl Glusman, Klara Kristin, Vincent Maraval, Nikita Bellucci, Gaspar Noé (crédité sous le pseudonyme de Aron Pages…)
- Genre : mélodrame, film contenant des scènes sexuelles explicites… (tourné en 3D)
- Compositeur : morceaux choisis de Erik Satie, Goblin, Funkadelic, Jean Sébastien Bach, John Frusciante, John Carpenter…
- Date de sortie : 15 juillet 2015 (France)
- Durée : 134 minutes
- Pays : France
Synopsis :
Love s’ouvre sans mot dire mais tout en émoi sur une scène d’ébats érotiques filmés en plan-séquence. Dans la lumière grise et pluvieuse d’une après-midi de joies partagées Electra branle amoureusement Murphy, lui-même occupé à exciter le sexe de sa compagne et partenaire d’extase ; la scène dure, langoureuse et paresseuse… Alors un téléphone vibre et Murphy sort de sa torpeur, aux côtés d’une femme très différente de la belle et plantureuse Electra : nous sommes un 1er janvier, et bien dure sera la chute pour Murphy. Était-ce un rêve ? Un fantasme ? Une simple réalité passée ? En ce début d’année et de matin pluvieux Murphy se souvient, nous laissant partager des tranches de vie de sa relation amoureuse avec la mystérieuse Electra…
Notre avis :
Un Gaspar Noé plus apaisé – en apparence du moins – que la majeure partie de ses précédentes réalisations ; ici le cinéaste franco-argentin semble s’auto-commenter jusqu’à l’essoufflement le plus déconcertant, désireux d’accoucher de son grand film personnel et définitif sur le sujet le plus essentiel de tout un chacun : l’amour. Inégal, délibérément provocateur mais traversé d’images saisissantes et d’inoubliables éclats de beauté Love est une sorte de film tour à tour malade et superbement mélancolique, parfois plombé par un rythme un rien ennuyant ainsi qu’un acteur principal des plus antipathiques : Karl Glusman alias Murphy, potentiel alter-ego du réalisateur jouant pour l’occasion le rôle d’un étudiant en Cinéma. Au gré d’une bande-originale absolument magnifique, de la lumière chatoyante de Benoit Debie et d’un sens du cadre comme toujours impeccable Gaspar Noé livre une fresque sentimentale entièrement digne d’intérêt et d’émotions. Sublime Aomi Muyock.
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