Alice : Rabbit’s Mood.

Fiche technique :

  • Réalisateur : Jan Švankmajer
  • Casting : Kristýna Kohoutová, Camilla Power
  • Genre : animation, féerie, cinéma expérimental
  • Date de sortie : 1er novembre 1990 (Tchécoslovaquie)
  • Durée : 84 minutes
  • Pays : Tchécoslovaquie

Synopsis :

Ce film est une adaptation du Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll publié en 1865. Contant elle-même son petit périple la jeune Alice partage avec nous diverses rencontres avec d’étranges créatures animées, à commencer par un mystérieux lapin blanc fagoté d’une redingote rouge et farci de sciure de bois fraîche obsédé par le temps qui court… De place en place, de pièce en pièce, de souterrains en tiroirs labyrinthiques en passant par de curieuses portes évoluant à mesure qu’elle grandit ou rétrécit la fillette croisera la route, entre autres choses, d’un chapelier fou animé par d’hénaurmes ficelles et portant à-même le tronc de nombreuses montres en guise de ventouses et son ami le Lièvre de Mars, celle d’une Reine tyrannique jouant la vie de ses victimes aux cartes ou encore celle de portes-épingles se transformant en hérissons…

Notre avis :

Authentique chef d’oeuvre du cinéma d’animation Alice de Jan Švankmajer est un petit monument de créativité plastique et cinémato-graphique. Remplaçant tout le génie verbo-linguistique du roman originel par un fourmillement d’idées visuelles et sonores toutes plus saugrenues les unes que les autres le cinéaste tchèque livre un formidable objet de singularité, d’une inventivité à toute épreuve. Avec un artisanat effectué d’arrache-pied Jan Švankmajer perpétue l’inquiétante étrangeté de ses précédents (et somptueux) courts métrages d’animation : science aigüe du montage, bande son particulièrement élaborée (crissements, frottements, grincements, et encore…) visions perdues entre le cauchemar et l’éveil… Une rigueur formelle tout à fait passionnante à voir et à éprouver, dont les frères Quay semblent s’être ouvertement inspirés pour leurs plus récents longs métrages que sont Institut Benjamenta et L’accordeur de tremblements de terre.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*