Cannes c’est fini ! Cette 74ème édition qui n’était pas gagnée d’avance s’est pourtant avérée une réussite, truffée de belles découvertes aussi bien dans la sélection officielle que dans les sections parallèles, parfois même un peu plus audacieuses. Nous avons récupéré notre rédacteur Thomas Chalamel sur les rotules, épuisé par tant de visionnages (ce qui ne l’empêche pas de déjà travailler sur ses futures chroniques, il ne s’arrête jamais) mais grisé par l’expérience, ravi d’avoir pu frayer sur la Croisette avec comme chaque journaliste chaque année, ses coups de cœur et ses coups de gueule comme Titane, sacré Palme d’Or (permettant à Julia Ducournau d’être, après Jane Campion, la deuxième réalisatrice à recevoir la récompense) et qui est loin d’avoir mis tout le monde d’accord contrairement au Prix de la Mise en Scène attribué à Annette dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est largement mérité (et nous sommes prêts à défier en duel quiconque dira le contraire), au même titre que celui d’interprétation féminine pour Renate Reisnve dans l’excellent Julie (en 12 chapitres).
Après La Baule, Chéries-Chéris et maintenant Cannes, la saison des festivals va se calmer dans nos colonnes et nous allons surtout nous concentrer sur nos critiques habituelles d’autant que pas mal de films très attendus sortent cet été (Kaamelott, Old, The Suicide Squad, le prochain OSS 117) et qu’il faut courir les voir en projections presse (parfois uniques comme Old) ou parfois même les rattraper directement en salles quand nous n’avons pas pu nous rendre aux projections (cela arrive comme pour Fast & Furious 9 que nous publions donc ce matin en rattrapage) ou quand nous n’avons pas été invités aux projections (cela arrive également, notre statut de média web nous fermant encore quelques portes dans un milieu très attaché au papier quand bien même ce format est en train de souffrir). Qu’importe, nos colonnes restent remplies au fil des semaines, c’en est même parfois un casse-tête pour tout caler même si cela devrait se calmer un peu maintenant que la machine a repris sa routine habituelle.
En espérant que les nouvelles mesures du gouvernement ne fassent pas fuir les spectateurs des salles du cinéma qui, en cette période estivale remplie de gros films ont grand besoin de rameuter les gens surtout que le temps est pour le moment plus propice à la sortie cinéma qu’à celle sur la plage. Mais les contraintes du pass sanitaire, forcément faites pour compliquer la vie des non-vaccinés risquent d’empêcher plus d’un spectateur de se rendre en salle surtout avec un délai d’application trop court et jugé pénalisant par de nombreux exploitants. À Paris encore se faire tester reste facile d’accès (et heureusement pour certains d’entre nous dans la rédaction, n’ayant pas encore reçu notre deuxième dose de vaccin et donc contraints à se faire tester régulièrement puisque que la salle de cinéma est notre seconde maison) mais qu’en est-il du reste de la France ? Cela ne risque-t-il pas d’empêcher du monde de se rendre en salles (alors que le premier film Kaamelott a franchement besoin de fonctionner si l’on veut les suites) ? Les chiffres des prochaines semaines vont être suivis de près alors que les mesures du gouvernement deviennent de plus en plus fermes, dictées par un Président descendant une fois tous les trois mois de son Olympe pour s’adresser à nous et comme toujours, s’attribuer les mérites des succès en matière de gestion de l’épidémie tout en nous collant sur le dos ses échecs. Bel esprit d’équipe et beau sens de la gestion, celui d’un gouvernement qui prend des décisions dont on s’étonne encore alors que ça ne devrait plus être le cas tant elles semblent parfois arbitraires. À défaut d’avoir le choix, on va donc se plier aux règles du jeu puisqu’il est hors de question pour nous de lâcher nos cinémas et exploitants préférés et que plus que jamais, après tant de mois de fermeture injustes, ils ont besoin de nous pour faire des entrées !
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