The Pool : Attention au fond, ça mord !

Alors que les beaux jours commencent à refaire leur apparition et que l’on espère tous avoir un été de farniente au bord de la piscine pour mettre ce foutu virus derrière soi, nous nous sommes dit qu’il serait fort sympathique de vous parler de The Pool pour cette nouvelle séance Shadowz ! Disponible en exclusivité sur le site après avoir fait le tour de pas mal de festivals (dont le PIFFF 2019), The Pool est d’ailleurs un film clairement pensé pour faire le temps fort des festivals, avec une salle pleine et des réactions qui fusent.

Pas d’inquiétudes à avoir cependant, The Pool s’apprécie parfaitement quand on le visionne chez soi et on peut remercier Shadowz d’avoir récupéré les droits de diffusion du film car nous étions fort frustrés de l’avoir loupé au PIFFF en 2019, les grèves SNCF et RATP battant alors leur plein. La découverte, quand bien même elle se fait dans notre salon, n’en demeure pas moins savoureuse tant The Pool exploite à fond son concept : soit l’histoire de Day qui, après avoir tourné une publicité dans une grande piscine au sein d’un lieu déserté, s’endort sur un matelas pneumatique en plein milieu de l’eau. Quand il se réveille, le niveau de l’eau est en train de baisser et il ne parvient pas à atteindre le rebord. Coincé dans la piscine vide avec Koi, sa petite amie qui l’y a stupidement rejoint (qui saute dans une piscine à moitié vide du haut d’un plongeoir franchement ?), Day se demande comment la situation pourrait empirer quand un crocodile s’invite à la fête…

C’est évidemment un pur film de série B auquel nous avons affaire et le réalisateur Ping Lumpraploeng s’en empare avec malice. Bien conscient que son pitch est limité, il tire néanmoins le meilleur de son concept en renouvelant habilement les enjeux, jouant d’un certain sadisme parfaitement irrésistible envers ses personnages. Si les situations catastrophiques s’accumulent jusqu’à créer l’invraisemblance, The Pool sait parfaitement en jouer et offre à son public ce qu’il est venu chercher. Pas question de trop se prendre au sérieux et à ce jeu-là, le film parvient à trouver un bel équilibre : le couple formé par Day et Koi a ses problématiques lui donnant suffisamment d’épaisseur pour que l’on se soucie de ce qui leur arrive mais le scénario ne les ménage pas pour autant et sait parfaitement dans quel registre il se situe.

De fait, on rit autant que l’on frissonne devant The Pool tant le sadisme du réalisateur envers Day est parfois poussé à l’extrême, jusqu’à parfois nous faire douter de l’issue du récit, chose suffisamment rare pour être appréciée dans un film de genre. Si le scénario en fait des caisses sur le plan de rebondissements, c’est pour mieux se renouveler, The Pool ayant également l’intelligence de ne pas faire de son crocodile un monstre enragé mais un simple animal au comportement crédible, restant parfois longtemps dans son coin avant de tenter une attaque… Et qu’importe si les effets spéciaux laissent à désirer dans l’action (le crocodile a souvent l’air de sortir tout droit d’une vieille cinématique de jeu vidéo), le plaisir ressenti devant le film n’en demeure pas moins réel et authentique tant The Pool sait créer de la tension à partir d’un rien et étirer son high-concept sur une durée de long-métrage raisonnable (1h30) sans jamais donner l’impression de faire du remplissage. La séance Shadowz parfaite donc, entre rires et frissons avec en prime un crocodile, que demander de plus ?

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Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la plateforme Shadowz.

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