Bonne nouvelle pour les cinéphiles, notre cher Président a annoncé mardi dernier dans sa nouvelle allocution paternaliste (insistant bien que si la situation n’allait pas mieux d’ici-là, ce serait de notre faute, merci papa) que les cinémas pourraient rouvrir leurs portes le 15 décembre prochain. C’est aussi valable pour tous les lieux essentiels à la culture, mot que cette fois Emmanuel Macron a prononcé, insistant bien sur son importance en cette période après l’avoir totalement zappé pendant des semaines.
Ne nous plaignons pas cependant puisqu’il s’agit d’une excellente nouvelle avec en plus, chose réclamée dès octobre avec l’instauration du couvre-feu, une mise en place d’un système d’horodatage permettant aux spectateurs de cinéma ou de théâtre de rentrer chez eux au-delà du couvre-feu en présentant aux autorités leur billet de cinéma en cas de contrôle. Cela permettra de rétablir au moins une séance par soir, chose qui va vite s’avérer indispensable pour faire revenir en masse les spectateurs. Tous les espoirs sont donc ainsi tournés vers Wonder Woman 1984, dernier blockbuster américain de l’année à débarquer chez nous et ses résultats vont être scrutés avec vif intérêt.
Cela ne doit pas pour autant nous faire oublier tous les films aux parcours sacrifiés (notamment Garçon chiffon et ADN, avec seulement deux jours d’exploitation au compteur avant le reconfinement) qui vont ressortir et qui vont devoir tristement se contenter du mardi 15 pour exister avant l’arrivée de l’Amazone de chez Warner. Cette seule journée laissée à ces films, présentée par certains comme un bel acte de générosité, n’en demeure pas moins terriblement frustrant et des films vont certainement y laisser des plumes, les spectateurs se ruant vers les nouveautés dès le 16 décembre. Saluons tout de même cette réouverture attendue et espérée et souhaitons que le public réponde présent, lui qui a un désir insatiable de fiction, tout de même vécue avec bien plus d’émotions devant un grand écran.
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