46e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville : Jour 5

Ce mercredi 9 septembre est la journée pivot de notre périple au cœur de cette 46e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville. La journée a débuté avec une bonne grasse matinée bien méritée, notre planning ne débutant que seulement à 14h30 au C.I.D avec la projection de Lorelei.
Cela ne nous a pas empêchés de travailler à l’hôtel pour nous avancer dans les dossiers, critiques et contre-rendus des interviews menées ses derniers jours. La journée débute donc en compagnie de la trop rare Jena Malone (The Neon Demon) et du massif Pablo Schreiber (13 Hours/ Criminal Squad). Lorelei raconte l’histoire de Wayland sortant de prison après avoir purgé une peine de 15 ans pour braquage à main armée. De retour dans sa ville ouvrière natale, il tombe par hasard sur Dolores, son amour de jeunesse. Devenue mère célibataire, elle se bat pour élever ses trois enfants. Peu après leurs retrouvailles, Wayland emménage chez cette famille chaotique et devient contre son gré la figure paternelle manquante. Les fins de mois étant difficiles, Wayland se fait rattraper par ses vieux démons, tandis que Dolores aspire à réaliser son rêve de jeune fille  : vivre à Los Angeles.
Drame rural standard, le film réalisé par Sabrina Doyle, présente à la séance avec un français parfait dans le texte, est traversé par une belle poésie et des instants sublimes où une pseudo famille se bricole pour former un tout cohérent. Figure paternelle forte, Pablo Schreiber est la révélation de ce film où il enchaine les séquences tendres avec les enfants (notamment en compagnie du petit dernier) et en compagnie de Jena Malone, rayonnante au moindre sourire, incarnant un personnage peu attachant. On doute que le film soit un jour disponible légalement en France, mais on vous conseille malgré tout la découverte de ce premier long-métrage plein de maîtrise.

Lorelei avec Jena Malone et Pablo Schreiber

À peine une demi-heure entre deux séances pour mieux se replonger dans la salle du C.I.D pour la découverte du nouveau et second long-métrage de Benh Zeitlin, Wendy.
Énième adaptation de la pièce de théâtre et du roman de J.M Barrie, l’auteur de Les Bêtes du Sud Sauvage nous embarque avec conviction dans une relecture personnelle et envoutée du mythe de Peter Pan avec une bande de gamins charmants dirigés avec doigté. Si le long-métrage fait beaucoup de bruit pour rien ne reposant jamais sa mise en scène ahurissante, il y a une certaine furie qui finit par emporter l’adhésion envers ce film passionnant, à découvrir absolument en salles. Wendy est une œuvre ambitieuse par une superbe photographie granuleuse et des décors sublimes, dont l’île imaginaire où trône fièrement un superbe volcan. Benh Zeitlin orchestre l’une des plus modernes et incroyables adaptations de J.M Barrie avec la jeune Devin France bouffant littéralement l’écran. Une future valeur montante du cinéma américain, à n’en point douter.

Devin France dans le film WENDY de Benh Zeitlin

Sixième journée demain, on se rapproche doucement de la conclusion de notre périple à Deauville. On commence surtout un programme chargé débutant par le court documentaire sur Pierre Lescure par son ami Maxime Switek à 9h, avant de céder et faire plaisir à notre cher Alexandre pour filer (re)voir La Captive aux Yeux Clairs d’Howard Hawks dans le cadre de l’hommage à Kirk Douglas, icône de cette édition, avant d’autres aventures cinématographiques que nous vous révélerons dans le prochain journal de bord demain, même endroit…

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