Édito – Semaine 25

J-7 ! D’ici une semaine, le sésame de tous les cinéphiles rouvriront à nouveau et l’on pourra tous se précipiter à nouveau dans les salles obscures. Grâce au travail des distributeurs et des exploitants, ce ne sera pas les choix qui manqueront : entre les reprises des films sortis juste avant le confinement et les nouveautés (dont le très bon Nous, les chiens), le cinéphile aura de quoi faire. Certes pour faire revenir le public en masse dans les salles, ce sera difficile puisque celles-ci ne pourront être au maximum de leurs capacités et que nous risquons d’aller jusqu’au mois d’août sans blockbusters américains à proposer et il faut bien avouer que ce sont eux, plus que le prochain François Ozon que l’on meurt d’envie de voir, qui sont le plus susceptibles de faire revenir les gens en salles.

On ne se fait cependant pas trop de soucis pour le cinéma. Le confinement avec son exposition prolongée à Netflix, Amazon Prime ou Disney+ dans le confort du salon, ne devrait pas avoir fait basculer trop de monde du côté obscur (celui où l’on ne se déplace plus au cinéma et où l’on n’achète plus de support physique) si ce n’est ceux qui étaient déjà convaincus que l’écran de cinéma ne valaient pas leur télé dernier cri. Le cinéphile lui, pourra toujours se voir proposer le dernier Scorsese sur Netflix, cela ne l’empêchera pas d’aller voir le prochain sur grand écran.

C’est une addiction, un besoin vital que de découvrir un film au cinéma, de partager une expérience commune avec les autres spectateurs et c’est (et ça le sera toujours), le meilleur moyen de voir un film, les nombreuses rétrospectives à la Cinémathèque, au Forum des images (on se souvient encore du choc de la découverte de Sur le chemin de la rédemption de Paul Schrader sur grand écran cette année, rien à voir avec le fait de le voir sur Amazon Prime, on vous l’assure) ou au quartier latin prouvant inlassablement combien la salle est indispensable. On espère donc prouver aux distributeurs et aux exploitants dès la semaine prochaine qu’on ne les a pas oublié, qu’on a pensé très fort à eux et que le cinéma nous a manqué, c’est bien le moins qu’on puisse faire.

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