J’y Crois Encore : The Love Story

À première vue, J’y Crois Encore peut se laisser confondre à un sous «A Star is Born». Le film réalisé par Bradley Cooper va, par son succès, attiser les convoitises d’un genre bien américain, à savoir les films musicaux. Non pas que Les Demoiselles de Rochefort ou Les Parapluies de Cherbourg soient des films déshonorant pour le cinéma français, mais les Américains ont le savoir-faire pour ce genre de machinerie capable de soulever une salle de cinéma, tant en termes musicaux que lacrymales.

J’y Crois Encore se positionne plutôt dans la deuxième mouvance, à savoir le drame sur fond de musique, mais surtout de croyance en Dieu. Réalisé par les frères Erwin, J’y Crois Encore est l’histoire vraie du chanteur américain à succès, Jeremy Camp, star de la Rock chrétienne. Il n’y a qu’aux États unis pour voir cela, mais le public répond diablement présent, l’industrie du cinéma suivant cette veine avec une production de longs-métrages indépendants ayant parfois leurs succès. À l’image du précédent long-métrage des Frères Erwin, La Voix du Pardon avec Dennis Quaid (83 millions de dollars au Box-Office US), sortie en France grâce à SAJE Distribution en mai 2019, racontant la vie du chanteur Bart Millard. La société française récidive, spécialiste des productions vers les publics chrétiens, avec J’y Crois Encore, disponible en VOD le 5 juin 2020.
Au départ, le film était promis à une carrière en salles (27 mai 2020), mais le COVID-19 a fait des siennes, donc la sortie a dû être repensée. Cela permet donc de possiblement toucher un plus large public en Vidéo On Demand, surtout que le film aligne des acteurs en vogue. En premier lieu, KJ Apa, star de la série CW, Riverdale, où il incarne depuis quelques saisons Archie Spencer. À ses côtés, il retrouve Britt Robertson, vue dans The Unexpected Life, À la Poursuite de Demain avec George Clooney ou dernièrement dans Mes Vies de Chien où elle partageait déjà l’écran avec KJ Apa. 

J’y Crois Encore raconte donc l’histoire vraie de Jeremy Camp. Le jeune chanteur/étudiant débarquant à la FAC où il rencontre Melissa et en tombe fou amoureux. Mais un cancer est diagnostiqué chez la jeune femme. Jeremy va alors tout laisser tomber pour l’accompagner dans son combat contre la maladie.
J’y Crois Encore ne repose donc pas essentiellement sur le schéma d’Une Étoile est Née. Le film des Frères Erwin, en dépit d’être une histoire vraie, trouve des similitudes avec Love Story d’Arthur Hiller (1970) en suivant le parcours d’un jeune couple en études, puis leurs combats face à la maladie. J’y Crois Encore est un joli film, soigné, se suivant avec plaisir tant les comédiens, coutumiers du genre (notamment Britt Robertson), sont parfaits dans leurs rôles. J’y Crois Encore se destine essentiellement aux adolescents, voire aux jeunes adultes, de confessions chrétiennes plus précisément, partageant un message fort de croyance en dieu, d’espoir et d’amour. Les prières sont nombreuses pour croire en la rémission de Melissa, qui aura le droit à un miracle, le temps de se marier et de profiter une dernière fois de la vie.
J’y Crois Encore n’est jamais naïf (on pourrait le soupçonner parfois) ne nous prenant jamais la main pour nous vendre la soupe des chrétiens évangéliques américains. Bien au contraire, le film sait se poser les bonnes questions ne prenant jamais son spectateur pour un imbécile. Seulement, le film des Frères Erwin est une production pour un public cible, voire plutôt ouvert d’esprit, pour mieux accepter certaines séquences candides. L’histoire repose en elle-même sur le parcours d’une figure populaire du christianisme, Jeremy Camp, star aux USA avec des tubes et plus de cinq millions d’albums vendus. Ses parents étaient des pasteurs (pas du tout expliqué dans le film), tout comme la famille de Melissa, le couple en question se rencontrant au Calvary Chapel Bible College, où Jeremy étudiait la théologie. 

J’y Crois Encore est le film parfait pour faire pleurer les jeunes ingénues, non pas au cinéma, mais dans son salon. Un drame cousu de fil blanc, mais divertissant, nous permettant d’en savoir un peu plus sur la culture populaire et chrétienne américaine. Un film qui ravira sans nul doute sa cible, tout en déconcertant parfois ceux ayant tentés le pari, appâté par une jolie affiche rappelant A Star is Born et un casting alléchant.

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