StarGirl : To Be or Not To Be

StarGirl est l’histoire d’un jeune garçon, Leo, qui débarque avec sa mère en Arizona après avoir perdu son père. Le jeune homme est un brin décalé, arborant de grosses cravates le caractérisant des autres. Mais son arrivée est problématique et il décide de s’effacer pour être tranquille.
Quelques années plus tard, Leo est un jeune adolescent de 15 ans avec son groupe d’amis animant une émission pour son lycée. Un jour, une jeune fille colorée se faisant appeler StarGirl débarque et le coup de foudre est instantané.

Produit d’appel pour le lancement américain de Disney+, StarGirl – à ne pas confondre avec la super-héroïne DC – est l’adaptation du roman éponyme de Jerry Spinelli, qui a soi-disant connu un grand succès outre-Atlantique. En France, le livre s’est fait beaucoup plus discret, à l’image de la vie de Leo, avec ses potes Geeks, jusqu’à l’arrivée de StarGirl. Cette dernière, sous son surnom enchanteur, débarque tel un ange gardien apportant musique et bonheur, notamment à l’équipe de Football du lycée, défaitiste depuis des années.
La jeune fille va surtout bousculer la vie de Leo. Ils vont connaître leur premier amour ensemble, mais surtout une amitié sincère. Elle va l’émanciper, lui apprendre l’assurance et lui permettre d’être lui-même. Telle est la grande leçon d’un film assez simple qui débarque dans le catalogue Disney+ en France. Un beau film pour les adolescents qui leur permettra de trouver un peu de réconfort dans leurs moments difficiles. Le film s’envole parfois grâce à des séquences musicales à la chorégraphie rythmée qui nous fera taper du pied ou des mains dans notre fauteuil.
StarGirl a sa place sur la plateforme SVOD aux grandes oreilles, un beau produit d’une bonté rare qui nous ouvre les portes d’un lycée américain sans fioritures aux aléas quotidiens simples, très loin de la plastique d’High School Musical. Le film réalisé par Julia Hart s’ancre dans une réalité palpable, certes idéaliste parfois, mais juste, nous emportant le temps d’une envolée magique lors des quelques séquences musicales jalonnant le film.

StarGirl est donc une belle surprise. Loin des programmes moralisateurs habituels produits chez Disney, le film tient sur un message simple avec des personnages attachants. Tout d’abord Leo, jeune garçon débrouillard qui va connaître ses premiers émois aux côtés de l’exubérante StarGirl. L’inconnu Graham Verchere – dont c’est le premier rôle – lui confère une allure chétive tout en étant mûr pour son âge. L’expérience d’une vie sans père aux côtés d’une mère qui travaille tard et la liberté de vivre dans une petite ville d’Arizona. Mais le jeune garçon s’est évanoui en souhaitant une tranquillité dans son quotidien, que remue sa nouvelle partenaire.
StarGirl n’est qu’une enveloppe, le surnom de la jeune Susan qui vit également avec sa mère sur les grandes routes américaines, dû au travail de costumière pour le théâtre de celle-ci. Grace VanderWaal l’incarne avec fraîcheur et enjolive l’écran avec ses yeux pétillants, son grand sourire et sa bonne bouille aux pommettes prononcées. StarGirl illumine les terrains tristes de Football, nous entraine dans sa joie de vivre emportée par la prestation pétulante de la gagnante de la onzième édition d’America’s Got a Talent. Disney a eu raison de parier sur elle, la jeune fille s’ouvre une potentielle belle carrière tant elle brille de mille feux lors de chaque apparition. Elle n’est pas calibrée comme nombre de jeunes premières. Elle est différente, belle et atypique et StarGirl le film lui doit beaucoup dans sa réussite. Une sympathique découverte.

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