Édito – Semaine 21

Ça y est, la vie a repris son cours. Avec masques et nouvelles habitudes mais les commerces ont rouverts, les restaurants proposent de la vente à emporter à défaut de pouvoir accueillir les clients pour le moment, les gens sont dans les rues, reprennent le travail et quelques activités physiques. Le virus est toujours là et nous devons tous y faire attention mais l’on respire déjà un peu plus, dans une ambiance étrange où nous sommes à la fois soulagés de pouvoir retrouver un peu de monde et à la fois angoissés de ne rien pouvoir faire comme avant.

La vie du cinéphile, elle, reste identique à celle des deux derniers mois. Le cinéphile traîne sa carcasse de son canapé à sa chambre et quand il sort au quartier latin acheter les dernières nouveautés dans des boutiques qui ne sont plus bondées, son regard se pose sur les devantures des cinémas tant fréquentés, tant aimés et toujours désespérément fermés. Alors le cinéphile rentre chez lui et continue son régime à base Blu-ray, de sorties VOD et d’abonnements. Netflix, OCS, Amazon Prime, Disney +, MyCanal et vous avez le combo gagnant, de quoi vous faire encore rester à la maison encore un moment.

Mais le temps est long. Il se murmure que si les cinémas ne rouvrent pas en juillet et que si Tenet, nouveau film très attendu de Christopher Nolan, le seul qui a maintenu sa date de sortie après tous ces événements, se voit décalé, la saison de cinéma sera foutue jusqu’à cet automne. A Hollywood on fait les frileux, on envisage même de décaler au printemps 2021 le prochain James Bond pourtant idéalement calé au 11 novembre. Pendant ce temps-là, les distributeurs, les exploitants et les attachés de presse crient à l’aide et désespèrent de voir le gouvernement se bouger pour eux. Au lieu de ça, la Macronie vote la loi Avia et resserre son étau sur la liberté d’expression tout en exhortant les plus pauvres d’entre nous à retourner bosser (et bosser plus) pour relancer l’économie du pays. Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes disait Snake Plissken dans le Los Angeles 2013 de John Carpenter. A l’heure où l’on écrit ces lignes, on en profite pour dire que Big John avait décidément tout compris et l’on se demande ce que l’avenir nous réserve (un aperçu cette semaine avec les critiques de la deuxième saison de The Purge et de la troisième saison de Westworld ?) En attendant tenons une semaine de plus et je vous dis à la semaine prochaine chers lecteurs !

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