Édito – Semaine 18

Bizarrement, plutôt que de créer un certain soulagement, l’annonce du déconfinement le 11 mai a créé de diverses angoisses. À cette date qu’est-ce qui aura changé finalement ? Nombre de français redoutent ce 11 mai et craignent de retourner bosser dans un environnement qui n’est pas plus sain qu’il y a deux mois. Le corps médical craint déjà une deuxième vague de contagion et a toutes les raisons d’y croire, car pour qu’une épidémie s’endigue il faudrait qu’une grande majorité de la population y ait été exposée puis immunisée. Or, aussi affolants soient les chiffres du nombres de morts chaque jour, ce n’est aujourd’hui qu’une faible partie de la population française qui a été touchée par le virus. Que faire alors ? Sortir mais risquer d’être contaminé ? Ne pas sortir et laisser plusieurs secteurs d’économie en berne ? La restauration et le milieu culturel sont les plus touchés, eux qui ne pourront rouvrir dès le 11 mai. Quel intérêt dès lors de pouvoir retourner bosser si à la fin de la journée on ne peut plus aller boire un verre avec les collègues, aller au cinéma ou au théâtre ?

Tout ça laisse augurer une période difficile là où pour la plupart des français, le confinement était loin d’être désagréable. La sensation d’être en sécurité et de pouvoir se recentrer sur soi-même loin du stress habituel va bientôt laisser place à un stress décuplé. Les transports en commun, où l’on devra tous porter des masques, risque déjà de bien mettre dans l’ambiance dès le 11 mai. Et en dehors du travail, rien d’autre à faire… C’est vrai que la perspective n’est guère engageante et les interdictions de se déplacer entre les régions avant mi-juin (pour éviter de propager le virus certes) vont être douloureuses pour de nombreuses familles.

Que faire alors ? Tenir bon encore et toujours, continuer à se comporter comme si l’on était des gens civilisés (chose difficile à faire pour nous français), trouver du réconfort où l’on peut, dans le fait de savoir que nos proches vont bien, que notre pile de DVD et Blu-ray nous attend toujours et que Pornhub va rester premium encore un moment. On prend ce que l’on peut, dans la certitude que l’on va devoir vivre longtemps avec ce virus et ses conséquences mais dans l’espérance que tout ça ne sera bientôt plus qu’un mauvais rêve… D’ici-là, surtout tenez bon, lisez Close-Up et aimez-vous les uns les autres (dans la limite des gestes barrières) !

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