Édito – Semaine 15

Alors que nous attaquons notre quatrième semaine de confinement en remerciant l’existence de Skype ou de WhatsApp pour garder contact avec nos proches et qu’après avoir écumé Netflix et Amazon Prime Video (qui a eu la bonne idée de mettre la trilogie du Parrain dans son catalogue, quel bonheur !), nous attendons de pied ferme l’arrivée de Disney + en France, on peut aussi profiter du temps qui nous est donné pour se pencher un peu sur l’état de la planète.

Tandis que l’épidémie de Covid-19 fait de graves dégâts sur l’espèce humaine, les visions, çà et là, d’eaux limpides dans les canaux de Venise, de ciel clair dénué de pollution un peu partout et de zones naturelles abandonnées par l’homme donne du baume au cœur et vient surtout confirmer ce qui est affirmé depuis des décennies par les scientifiques : nous les hommes sommes le cancer de cette planète. Alors que nous restons chez nous, que les industries tournent au ralenti et que les touristes ne se massent plus un peu partout, on ne peut que constater que le temps que nous prenons pour nous actuellement est aussi un temps où la Terre peut enfin souffler un peu et profiter d’une pause bien méritée.

Sans se faire le prophète d’une Apocalypse à venir et en gardant les idées claires, peut-être faudra-t-il voir en cette épidémie un rappel de notre planète envers nous, montrant combien nous sommes éphémères et combien nous nous devons de la respecter, elle qui sera certainement en train de tourner (profondément changée certes) quand nous serons tous morts. Ce temps de confinement est à prendre comme un temps de réflexion : voulons-nous continuer à la cadence infernale imposée depuis le XXème siècle et accélérée un peu plus chaque année ou devrions-nous au contraire nous poser et nous réinventer pour mieux vivre ensemble ?

Je ne me fais pas de souci pour ma génération, nous serons sûrement morts quand la situation sera invivable, il s’agit cette fois de penser à ceux qui viendront après nous, à nos enfants, à nos nièces et neveux, à nos petits cousins qui méritent bien plus que la merde qu’on compte leur laisser. Profiterons-nous du temps qui nous est donné pour tâcher de changer les choses en grand ? Ce serait certainement ce qu’il y aurait de plus bénéfique mais dans ce pays (ce monde) où le profit compte plus que tout, difficile d’y croire. On ne peut qu’espérer un véritable changement en profondeur, une onde de choc et surtout une mémoire plus longue que celle habituelle du peuple français. A notre échelle, chez Close-Up en tout cas on y réfléchit et le cinéma ne sera pas un domaine épargné suite à cette épidémie. Nous serons donc là comme toujours pour le suivre et vous accompagner dans la découverte incessante de nouvelles œuvres car nous le croyons profondément depuis le début, le cinéma ne peut peut-être pas changer le monde mais il peut bouleverser des mentalités…

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