The Goose Steps Out : Test DVD

Réalisateur : Basil Dearden & Will Hay / Casting : Will Hay; Franck Pettinoell; Julien Mitchell; Charles Hawtrey / Genre : Comédie / Compositeur : Bretton Byrd / Date de sortie : Août 1942 / Durée : 74 minutes / Pays : Angeleterre /

Synopsis : Potts, professeur d’anglais, est le parfait sosie de Müller, un espion allemand. Le vrai Müller est arrêté et les services britanniques d’espionnage vont convaincre Potts de se substituer à Müller et de se faire parachuter en Allemagne pour percer un secret de guerre dissimulé dans un curieux laboratoire…

Critique film : On savoure chaque nouvelle édition de la part de Tamasa Distribution concernant sa collection magique autour des comédies british. Quelques années déjà que l’éditeur nous gratifie de films méconnus, voire oubliés, du cinéma britannique des années 1930 jusqu’aux débuts des années 1950.
Cette fois, c’est au tour de The Goose Steps Out, réalisé par Basil Dearden (Khartoum) et Will Hay, de se découvrir à nous. Un film de propagande produit en pleine période de guerre qui prit racine dans un court-métrage des Studios Ealing avec le comique vedette à l’époque, Will Hay. Gonflé avec des séquences d’un autre film et arrangé avec un tournage de 8 semaines en studio, tout commence sur un aéroport tel un film d’espionnage typique de l’époque. Puis l’intrigue autour d’une énième histoire de sosie se met en place. Le cinéma d’alors est friand de ce type d’incongruité avec les succès du Dictateur de Charlie Chaplin et du To Be or Not To Be d’Ernst Lubitsch.
Pour The Goose Steps Out, c’est Will Hay qui s’y colle. À savoir prendre la place d’un espion allemand et s’infiltrer en Allemagne pour avoir les plans d’une bombe. S’ensuit alors une multitude de quiproquos et de tournures de langages typiquement anglais et aujourd’hui désuètes. Le film s’adresse donc à un public cible adorant ce genre de produit de propagande du début des années 1940 sachant contextualiser le film et ses tics comiques. Sincèrement, l’humour se trouvera d’un autre temps pour les autres cinéphiles. N’est pas Charlot qui le peut. Will Hay, acteur oublié aujourd’hui, gigote et s’exclame haut et (trop) fort pour un tant soit peu trouver l’efficacité comique nécessaire dans les situations ubuesques du film. On reconnaîtra l’impact sur quelques séquences, celles dans la salle de classe (nous garantissant la présence d’un tout jeune Peter Ustinov) ou celle du train où les hauts dirigeants nazis passent pour des stupides constamment manipulés.

Aujourd’hui, il reste de The Goose Steps Out qu’un slapstick de piètre qualité, qui n’atteint jamais nos zygomatiques, s’oubliant dans les limbes de notre filmothèque. Un fait réellement dommageable, la découverte aurait pu s’avérer autre qu’un produit antédiluvien en 2019 s’adressant à une niche pure. Comme une drôle d’impression de passer à côté d’un morceau d’histoire du cinéma anglais.

Test DVD :

Date de sortie vidéo : 5 mars 2019 

Informations Techniques : Vidéo : 4/3 – 1:37:1 – Couleurs – 35 Mm / Son: Dolby Digital – Anglais 2.0 – Sous-Titre: Français / Zone 2.

Image : Une définition satisfaisante qui n’a pas bénéficié de la moindre restauration. Les plans aériens ont du mal a passer le temps, on n’y voit frontalement les trucages. Sinon, la copie est propre pour une exploitation SD s’adressant uniquement aux fans du genre et de la collection menée brillamment par Tamasa.

Son : Pas de version française à souligner, mais ce n’est point grave tant ce genre de divertissement british typique d’une époque lointaine se consomme en version originale. Rien à déclarer sur cette copie laissant le liberté aux dialogues mené tambours battant par un Will Hay investi.

Bonus DVD : Outre la galerie de photos autour du film, le DVD s’axe autour d’un court-métrage de 8 minutes promulguant les règles à suivre en cas de bombardements incendiaires. Will Hay se retrouve dépassé alors qu’il doit faire une conférence sur la question, sa femme et sa fille prenant les choses en main. Un court-métrage cocasse qui laisse figurer de l’humour de l’acteur célèbre dans les années 30 et décédé en 1949 suite à deux AVC.
Le deuxième bonus est une interview essentielle – et dont on vous conseille de regarder en amont du film pour mieux le recontextualiser – de Graham Rinaldi, qui revient sur toute la carrière de l’acteur Will Hay des années 30 sous contrat avec la Gainsborough jusqu’aux années 40 alors chez Ealing Studios. Mais le supplément de valeur est le livret écrit par Charlotte Garson, dont on vous conseille la lecture après avoir vu le film, et donc les bonus, pour mieux saisir l’analyse soutenue.

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