Hercule contre Les Fils du Soleil : Test DVD

Un film de Osvaldo Civirani – Avec Mark Forest, Giuliano Gemma, Anna-Maria Pace, Angela Rhu – Scénario Franco Tannuzzini – Musique Coriolano Gori – Photographie Julio Ortas – Montage Rosa Salgado – Costumes Mario Giorsi

Synopsis : Après un naufrage, Hercule échoue sur les côtes du Pérou. Attaqué par les indigènes, Maytha lui vient en aide. Ce dernier est le fils du roi chassé de son trône par son propre frère. Hercule va lui venir en aide pour débarrasser son peuple de ce tyran.

Critique film : Bien avant Tintin et son excursion au Temple du Soleil, Hercule a échoué lui aussi sur la côte ouest de l’Amérique du Sud pour vivre une aventure incroyable auprès des Incas. Forcément, rien n’est à prendre au mot dans ces péripéties désuètes s’adressant aujourd’hui aux fans du péplum italiens.

Hercule contre Les Fils du Soleil est produit en 1964, soit les dernières heures du péplum. Sergio Leone a révolutionné les codes du Western et toute l’industrie commence à se focaliser sur le genre. Reste alors quelques pépites du péplum pour combler les fonds de catalogue et quelques salles en province. Produit avec presque rien, le film réalisé par Osvaldo Civirani débute avec Hercule échoué sur une plage puis se promenant dans une campagne et une forêt censée (ou pas) reconstituer la jungle colombienne. La production ne s’entiche en rien d’une véracité dans les décors et l’histoire même des personnages et leurs liens tant que cela sert un potentiel produit de consommation pour les salles de cinéma.

Dans cette dernière aventure d’Hercule, on s’ennuie poliment, Mark Forest ne faisant pas bien le poids aux côtés de Giuliano Gemma et son sourire ultra bright. Nous sommes au cœur d’un long-métrage assez pauvre que ce soit par une mise en scène inexistante et une histoire assommante. Les décors sont chiches et les combats ressemblent à un rassemblement de figurants bronzés de force avec des perruques affligeantes. Tout le monde regarde la caméra avant que les flèches molles et les lances pliables se retrouvent bloquées en dessous des aisselles pour faire l’effet d’une mort brutale.

Pendant 84 minutes, nous faisons face à un amateurisme sans nom. Que viennent donc faire Giuliano Gemma et Mark Forest dans cette cacophonie abrutissante que l’on regarde d’un œil au bout de 20 minutes ? Rien n’est à rattraper dans cet accident industriel qui signe la fin d’un genre qui méritait un bon repos après avoir livré une bataille sans répit dans l’industrie du cinéma pendant une quinzaine d’années.

Test DVD :

Date de sortie vidéo : 4 septembre 2018

Informations Techniques : Durée : 84 minutes / Versions : français, italien – Sous titres : français / Format 2.35 original respecté – 16/9ème compatible 4/3 – Couleur / Tous publics.

Image : Un master propre sans grande ambition. Artus profite d’une copie loin d’être restaurée, propre seulement à une exploitation en DVD pour les fans inconditionnels du genre.

Son : Idem du côté du son, pas de magie ni d’exclamation. Juste à préférer la version française, plus claire et dynamique que la version italienne sous-titré manquant de souffle et d’ampleur.

Bonus DVD : Vous trouverez dans la section bonus le générique du début du film en italien, un diaporama et les bandes-annonces de la collection péplum de chez Artus.
Artus nous gratifie aussi de la présentation de Michel Eloy, d’un ton lancinant, qui remet dans son contexte la production du film, revient sur les faits historiques et analyse le film pour souligner les anachronismes plutôt évidents lors de la découverte du film. Le Sauvage et le Cruel est une longue analyse de près de 30 minutes où vous saurez tout ou presque sur le film et l’histoire des personnages incarnés par de grandes stars européennes de l’époque.

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