La Rose et La Flèche : Test Blu-Ray

Réalisateur : Richard Lester / Casting : Sean Connery; Audrey Hepburn; Nicol Williamson; Richard Harris; Robert Shaw; Ian Holm; Denholm Elliott / Genre: Aventure / Compositeur : John Barry / Date de sortie : 26 octobre 1977 / Durée : 105 min / Pays : Angleterre /

Synopsis : Après des années en croisade au côté de Richard Coeur de Lion, Robin des Bois revient avec son fidèle ami Petit Jean à Sherwood. Dame Marianne est entrée au couvent, le Roi Jean est devenu fou, le temps de l’aventure semble définitivement terminé pour le valeureux combattant. Mais le shérif de Nottingham revient troubler la paix de Sherwood. Afin de se battre contre l’oppression et la terreur qu’inspire le shérif aux habitants, Robin rassemble ses vieux amis.

Critique film : Depuis près d’un siècle, Robin Hood nourrit de ses exploits le cinéma qui en a fait l’un de ses héros lors de l’âge d’or du cinéma américain avec Errol Flynn, ou ensuite du cinéma européen qui a su surfer sur les différents succès du cinéma d’aventure et de Cape et d’épées.
Après le succès de son diptyque sur Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, Richard Lester accepte le projet de la Columbia, à savoir produire le retour des croisades d’un Robin des Bois âgé. La Rose et La Flèche, en VO Robin & Marian, est un projet atypique pour l’époque qui débouchera sur un flop au Box-Office. Le film se fera une réputation au fil des années, étant aujourd’hui une proposition référence autour du mythe du brigand de Sherwood.
Son casting a bien aidé à réhabiliter le projet. Sean Connery incarne avec force Robin Hood, quelques années après avoir abandonné le costume de 007. Le film de Richard Lester est surtout un événement, car il marque le retour au cinéma d’Audrey Hepburn, 9 ans après son dernier rôle dans Seule dans la Nuit. La Rose et la Flèche sera pour elle l’un de ses derniers rôles, l’actrice restant ensuite éloignée des plateaux.

La Rose et La Flèche est une drôle de tentative de la part de la production, mais surtout un parti pris exaltant de Richard Lester. À savoir une vision prosaïque du mythe de Robin des Bois par le minimalisme du film (peu de figurants, décors rachitiques) et une action posée. Robin est un vieil homme qui rentre de 20 années de croisade au côté de Richard Coeur de Lion. Toujours accompagné du vaillant Petit Jean, ils sont de retour à Sherwood. Mais le temps à passer, la région a évolué. Ce qui n’est pas le cas de Robin qui souhaite reprendre les armes, rentrer de nouveau en conflit avec le Shérif, homme posé et en paix.
Sean Connery incarne un Robin dépassé après une vie en guerre. Il est un homme en quête de combat ne se satisfaisant jamais de la simple présence de Marianne. Il souhaite mener une nouvelle révolte et s’opposer au Roi Jean. Robin est surtout devenu un vieux fou exalté par les chants en son honneur et le mythe qu’il a laissé auprès des paysans. Des paysans qu’il mène à une mort inévitable et inutile, plus rien n’est à sauver, ni à récolter, juste se réconforter d’une paisible tranquillité, ce que ne connaît que peu Robin. 

La Rose et la Flèche est une proposition romantique et réfléchie du mythe de Robin Hood. La vision de Richard Lester se rapproche de celle souhaitée par Ridley Scott pour sa relecture en 2009 avec Russell Crowe. Si ce dernier était peu crédible en Robin La Capuche, ce n’est point le cas de Sean Connery qui en est une parfaite incarnation, tout comme Audrey Hepburn qui incarne Marianne, devenue nonne, belle et juste en amoureuse n’ayant jamais perdu la flamme pour l’homme de sa vie, l’attendant pendant des années. Richard Lester signe une fin digne du personnage, un film simple et humain qui évite toute embardée inutile pour une vision sacrément culottée devenue référence au fil des années.

Test Blu-ray :

Date de sortie vidéo : 18 février 2020 

Informations Techniques : Image : 1920x1080p – 1.85 – 16/9 – Couleur / Son : Anglais Mono DTS-HD / Français Mono DTS-HD / Sous-titre Français. 

Image : Le travail de restauration a été bénéfique pour le film. Le long-métrage de Richard Lester retrouve toute la verdure due à la foret de Sherwood. Les paysages sont sublimes, la netteté incroyable. On prend par exemple les mains d’Audrey Hepburn qui montre toutes les tâches et imperfections du temps qui ressortent parfaitement. Le cadre ne manque donc pas de détails ni de lumière comme lors du combat final entre Sean Connery et Robert Shaw. Le film retrouve une seconde vie, loin de la première édition DVD de chez Sony datant de 2002.  

Son : Le son aussi trouve un bel équilibre. Le DTS-HD fait des merveilles entre la musique romantique de John Barry et les épées qui s’entrechoquent résonnant dans l’espace avec force. Le tout est dynamique et concorde avec l’image. On redécouvre presque le film, le dernier coup étant la flèche dans le dernier plan iconique du film. Un véritable bonheur.  

Bonus Blu-ray :

Interview de Sean Connery enregistrée au British Film Institute en 1984 : Ou plutôt une masterclass de l’acteur écossais enregistré au British Film Theatre le 10 mars 1984 qui nous gratifie de sa vision du cinéma, d’anecdotes et de son humour ravageur au long d’un document rare de 34′. La filmographie de Sean Connery est passée au crible par Ian Johnston jusqu’à Jamais plus Jamais, dernière incarnation non-officielle de James Bond par l’acteur. Un moment délectable que nous a déniché Rimini Éditions pour la ressortie de La Rose et La Flèche.

Interview de Laurent Vissière, Maître de conférences en histoire médiévale à la Sorbonne : Vous ne pourrez pas dire, suite à ce module, ne rien savoir sur Robin des Bois. Laurent Vissière reprend de zéro le mythe de Robin Hood remontant jusqu’à son incarnation au cinéma expliquant la légende et son histoire. Un bonus passionnant pour tout amoureux du héros.

Analyse de William Couette, journaliste sur le site Chacun cherche son film.fr : Point faible de l’édition avec l’intervention du journaliste qui se met en scène par une diction maniérée et insupportable pour revenir sur la genèse du film, en faire l’analyse et en profitant pour parler de la carrière de Richard Lester, réalisateur à réévaluer de toute urgence. 

1 Commentaire

  1. J’ai du rendre le blu-ray que j’avais acheté, a mon grand regret.
    EN effet il est précisé être en 16/9, ce qui n’est pas le cas, je trouve cela très regrettable. Simple erreur, tromperie?

1 Rétrolien / Ping

  1. L'Homme de Berlin : Test Blu-Ray -

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*