L’Appel de la Forêt : Le chant du chien

Voici venu le temps des courses dans les champs,
Des chiens qui s’élancent et qui gambadent sous le vent.
Les animaux s’amusent toujours joyeusement,
La queue tournoyant à l’unisson des saisons.

Beethoven, L’incroyable Voyage, Garfield dans son genre, Comme chien et chat, Babe, Les 101 Dalmatiens (bonjour Disney), Croc-Blanc, Hatchi, tant et d’autres productions sur la base d’animaux ayant alimenté le cinéma jeunesse. Aujourd’hui cette tendance semble se réactualiser, notamment depuis la sortie de Mes Vies de Chiens (mais peut-être plus ancien grâce à Belle et Sébastien en France), sous l’égide d’un « Pet Cinematic Universe ».

Adapté du roman éponyme de Jack London (The Call of the Wild en VO), cette fois-ci c’est au tour de Buck de vivre sa grande aventure à travers le monde.  Sur fond d’une histoire proche de celle de L’Incroyable aventure de Bella, Buck est un gros toutou qui ressemble à bien des égards à Beethoven. Il vit une sacrée vie de rêve et l’introduction nous rappelle fortement le générique du dessin animé de Beethoven. C’est lorsqu’il se fait kidnapper que tout dérape pour lui et qu’il devra s’adapter à un tout nouveau monde.

Accompagné de ses fidèles maîtres Omar Sy et Harrison Ford, le casting prouve l’intention de plaire aux jeunes. Omar Sy nous apparaît tel un gros nounours bourré de mimiques à fait rire un clown. Quant à Harrison Ford, en vieux papy protecteur, il récupère l’image de notre grand-père qui nous raconte ses aventures de jeunesse. Un effet amplifié par la narration dont il est la voix off. Attardons-nous un peu sur l’actrice Karen Gillan, jouant ici l’acolyte d’Omar Sy. Une actrice discrète quoique très talentueuse qui ne parvient pas encore à se faire dévoiler au grand public. Ce long métrage ne l’aidera que très peu, bien que sa présence apporte à la fraîcheur de ton recherchée. Tous les acteurs passent après l’imposante stature de Buck. Omar Sy quant à lui s’amuse comme il faut, trop occupé à soigner son jeu pour Un Prince Oublié, il sait que ce rôle n’est que secondaire et bonus. Harrison Ford en revanche offre une prestation similaire au vieux sage qui s’apprête à faire de sa filmographie un legs pour les générations futures. Cela passe par son jeu comme par son rôle et son discours.

En effet L’Appel de la Forêt, comme beaucoup d’œuvres de cet acabit, cherche tant bien que mal et avec plus ou moins de subtilité de transmettre un message, d’inculquer une valeur aux enfants à qui le long métrage est destiné. Pari sans doute réussi pour les studios de la Fox, le long métrage est à la fois touchant, simple et abordable pour toutes les tranches d’âges. Sur certains aspects il rappelle quelques grands moments de Bambi ou Rox et Rouky dans les affrontements. Moins impactant visuellement et artistiquement, on ressent tout de même l’influence de ces quelques monuments des classiques d’animations Disney. Les contraintes imposées par l’exercice de ce film font également parties des bonnes surprises. Si Buck possède un tempérament très cartoonesque au début, le personnage gagne en profondeur à chaque étape de sa vie. Ses réactions se rapprochant de plus en plus de l’animal sauvage qu’il devient au fur et à mesure que l’histoire avance pour s’écarter de son esprit enfantin acquis par la mollesse de ses maîtres vivant dans l’opulence.

En fin de compte les rapports de force du film sont très intéressants. L’appel de la Forêt est loin d’être aussi pauvre et attendu qu’on pourrait le penser malgré une animation 3D pour Buck parfois discutable. La présence de la VF ne ternit aucunement le film, la majeure partie des paroles étant en voix off par le doubleur de Harrison Ford, Richard Darbois. En plus de sa voix grave et résonnante, s’ajoute celle d’Omar Sy lorsque vient l’heure de son histoire. La VF n’a donc aucune conséquence sur les 2/3 du film. Laissez-vous donc tenter par L’Appel de la Forêt.

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