Édito – Semaine 43

Idolâtré comme l’un des derniers grands réalisateurs à Hollywood réussissant à s’opposer face aux studios, James Cameron nous a déçus. L’idée a pointé sa lumière à la sortie de Terminator: Dark Fate. L’homme a récupéré les droits de sa saga phare pour enfin produire un 3e épisode légitime collant au Terminator 2 – Le Jugement Dernier. Cameron a confié la mise en scène à Tim Miller, à qui l’on doit le premier Deadpool, pour ce qui semble être enfin la suite ultime à contrario des divers arcs produits à la volée par différents producteurs dans les années 2000. 

Mais quelle déception est ce Dark Fate en roue libre qui ne fait que de reprendre les tocs de T2 pour resservir la sauce aux fans qui espèrent encore de la créativité de James Cameron, ici responsable du scénario et à la production. Mais clairement, Cameron n’en a plus rien à faire de Terminator, preuve en est son soutien au sous-estimé Terminator Genisys en 2015. Aujourd’hui un soutien désavoué pour mieux soutenir opportunément sa propre production qui va l’enrichir (ou pas) le temps de livrer les suites à succès (ou pas) de son autre saga phare, Avatar.

Mais d’Avatar aujourd’hui, on n’espère plus rien. Tout du moins, nous avons attendu trop longtemps, à l’image de son Terminator que l’on a espéré pendant 20 ans pour recevoir une douche froide, pseudo remake de ses deux premiers films combinés en un à la sauce mexicaine piquante. Olé! Rien de neuf sous le soleil de Mexico outre quelques poursuites ressassées des films précédents, un artifice bidon en introduction pour justifier des éléments manquants du film, mais surtout la justification bidon d’un énième retour du Gouvernator toujours pas obsolète.
Schwarzy et James Cameron même combat pour ce bidonnage où les deux hommes se servent de la saga Terminator pour un tant soit peu exister, l’un oublié après deux mandats politiques et l’autre qui s’épuise à rendre une copie perfectionnée de suites de son dernier succès que l’on n’attend plus.

Ce nouveau Terminator est le reflet d’un destin sombre de personnalités adorées il y a longtemps, aujourd’hui craintes, car elles ont compris le fonctionnement d’un monde cynique. Cyniques, les deux hommes le sont ouvertement n’hésitant plus à se vendre (notamment Cameron) pour mieux refourguer ses camelotes hors d’usages à un public ahuri conquis d’avance. Cinéphiles évidemment, mais loin d’être sots nous sommes, il ne faudrait pas abuser longtemps en dépit d’un Alita – Battle Angel enthousiasmant, car se basant facilement sur le manga originel. Nous ne croyons plus en James Cameron jusqu’à preuve du contraire, à savoir la livraison des Avatar 2 & 3 promis et craints.

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