Cold Skin : Entretien avec Xavier Gens

Nous avons rendez-vous dans un confortable café parisien, en un bel après midi d’été, avec Xavier Gens, réalisateur du très beau Cold skin, qui est sortie malheureusement directement en vidéo le 17 juillet 2019. Cinéaste atypique, ayant débuté avec un film d’horreur extrême, Frontière(s), pour ensuite s’épanouir dans plusieurs registres, du huis clos sordide The divide, en passant par la commande U.S. avec le mutilé Hitman, sans oublier la comédie potache avec Budapest, et le film qui nous intéresse aujourd’hui, poème filmique revenant en quelque sorte aux sources du fantastique, dans une conception artisanale éloignée des habitudes modernes. Et c’est fidèle à sa réputation que ce dernier s’est prêté de bon cœur à l’exercice de l’interview (dès le départ, en off, on le branche sur Gangs of London, série HBO à laquelle il participe, et il nous tease en nous promettant un shoot d’ultra violence entre The Raid et Frontière(s)), pour nous parler de son cinéma, mais également de la place du genre en France, dans le contexte de distribution actuel, dans une ambiance détendue fort plaisante. C’est parti !

Il  s’agit d’une adaptation de « La peau froide », le livre de Albert Sánchez Piñol. Comment l’avez-vous découvert et pourquoi cette envie de le retranscrire au cinéma ?

J’ai lu le livre en 2009. J’étais à la fnac, au rayon fantasy, je lisais les arrières de couvertures, puis je suis tombé sur ce livre. Je l’ai pris, je l’ai lu et adoré, puis je me suis renseigné pour savoir si les droits étaient disponibles. J’ai fait The Divide, et juste après, j’ai rencontré les producteurs qui avaient les droits de Cold Skin, c’était en 2011 et nous avons débuté l’aventure à partir de là.

Le développement a duré 5 ans. Qu’est-ce qui a pris autant de temps dans la conception du film ?

Le problème principal a été de trouver la bonne formule pour financer le film. Nous avions un film prévu avec de grands acteurs, de gros effets spéciaux, à la manière d’un film de studio, ce qui nous aurait coûté 15-20 millions, et il fallait chercher un studio pour le faire, on voulait le tourner en Islande, on a fait le tour des studios avec cette formule là, ce qui n’a rien donné. Ensuite, il a fallu du temps pour nous dire que ce serait un film indépendant. Une fois la formule trouvée pour le faire en indépendant, il a fallu trouver le pays où le tourner, et à chaque fois que l’on revoit sa formule, il faut faire un tour des marchés, rencontrer des partenaires, leur expliquer de quelle manière le film a évolué, notamment autour du casting… Tout ça prend énormément de temps, à chaque fois que l’on trouve une formule, il faut l’expliquer, ce qui prend un an de démarches, et on a eu concrètement cinq formules différentes pour monter le film. Le film a été tourné en 2016, a eu un an de post-production, puis il est sorti, mais en même temps que la sortie du film en Espagne, il y a eu La forme de l’eau qui est sorti, et forcément …

Le film fait constamment des liens entre ce qui se passe loin de cette île, à savoir le début de la première guerre mondiale, et le comportement du personnage campé par Ray Stevenson, à savoir ce côté dominant envers une espèce qu’il ne comprend pas et avec laquelle il n’envisage pas de relation pacifique. Qu’est-ce qui vous a intéressé dans cette thématique ?

C’est un film qui parle de colonialisme, donc à partir du moment où l’ère industrielle explose en Europe, à travers la première grande guerre industrielle, entre guillemets, à savoir que l’on va utiliser des armes modernes, je me disais que ce personnage d’intellectuel avait besoin de s’extraire de cette violence, et lorsqu’il arrive sur cette île, il est considéré comme un colonialiste. C’est quelqu’un qui fait sa propre guerre ici, puisqu’il veut conquérir et tuer ce qu’il ne connait pas. C’est l’idée de l’homme qui prend possession de toute la planète et qui finalement, comme on peut encore le voir aujourd’hui, détruit son environnement. Donc je voulais montrer l’espèce humaine comme une espèce nocive, par rapport à d’autres espèces qui sont plus endémiques, comme les créatures dans Cold Skin.   

Et le thème de la guerre vous passionne-t-il particulièrement ?

C’était le thème qui était dans le livre, que je trouve triste. Cela amène du romantisme, du souffle dans le récit. Mais ce n’est pas la guerre en tant que telle qui m’intéresse, plutôt cette idée que cela amène de la communication entre les gens, à savoir que ce phare est plutôt un symbole à la manière de la tour de Babel, qui était un endroit où les gens n’arrivaient pas à communiquer, puisque tous les langages étaient parlés, et l’idée était donc que ce phare soit comme la tour de Babel, un endroit où l’on ne peut pas communiquer. Donc il y a toute une symbolique autour de ça, qui dit que l’impossibilité de communiquer entre les êtres va générer la guerre, donc de montrer l’étincelle qui va générer la violence, et le comportement que l’on peut avoir envers tout ce que l’on ne connait pas.

De ce point de vue là, on peut rapprocher le film de la notion du Nouveau monde, quand David Oakes arrive en Antarctique, une terre sauvage, à travers le look des amphibiens que vous traitez comme une tribu à part. Aniris est un peu prise entre deux feux …

Oui, puisqu’elle est dressée comme un animal, et le film va au fur et à mesure révéler sa vraie nature. C’est pour ça que, je pense, le film a aussi des vertus féministes, par rapport au fait que l’on voit un monstre au départ, traité comme un chien, et qui se comporte comme tel, et qui, plus le personnage va essayer de la voir et de la comprendre, plus elle va se révéler femme. Et à la fin, elle se met sur ses deux jambes, elle est nue, elle a une vraie féminité, donc l’idée était de la rendre attirante, que l’on puisse la regarder comme une femme, et non uniquement comme une bête.

D’où le rapprochement, j’ai osé le faire, puisque j’y ai pensé beaucoup en voyant le film, à Pocahontas, ou plutôt à la notion du Nouveau monde de Pocahontas.

Il y a un peu de ça, car en fait, il s’agit d’un conquérant qui arrive sur une île où vit un peuple primitif, et il va avoir une attirance pour une locale, donc il peut y avoir un peu de ça. Mais dans Pocahontas, elle est emmenée vers la civilisation, quand même. Donc l’idée était plutôt de se demander quelle réaction on aurait aujourd’hui si l’on découvrait une nouvelle branche de notre évolution. C’est-à-dire que je trouve cela magnifique de voir toute la diversité existante dans notre espèce. Et l’idée des amphibiens était de montrer qu’il s’agissait véritablement d’une branche différente de notre ADN ayant évolué d’une façon différente. Mais comment nous, aujourd’hui, on les perçoit ? Comme des monstres ? Quand on va voir des photos de Salgado sur la Papouasie, il va filmer des tribus qui sont extrêmement primitives, et tu te demandes à un moment, avec tous les artefacts qu’ils ont sur eux, quel est le rapport entre l’humain et la créature, qui peut être très fin, de notre point de vue. C’est ce que l’on a cherché à montrer sur Cold Skin, créer ce rapport d’étrangeté entre une créature et une tribu humaine. Et c’est donc une tribu humaine qui a évolué différemment, ce qui n’est pas évident à gérer, car on peut facilement tomber dans le film de monstres traditionnel. Donc l’idée était vraiment de jouer sur les codes du film de monstres, de les montrer comme des monstres au début, car on les perçoit comme tels, alors qu’au final, il s’agit évidemment d’autre chose, d’une tribu différente.

Justement, ce que vous dites se ressent bien, notamment dans la première partie où vous jouez beaucoup sur les codes du film d’horreur, avec des jump scares lorsque le personnage du climatologue entend des bruits et ne sait pas à quoi s’attendre. Puis le film bascule progressivement vers une poésie qui nous fait nous attacher aux « monstres » plus qu’aux humains …

Ah, merci, c’était vraiment l’idée, puisque dans le roman, c’était un peu comme ça, mais il fallait qu’on parvienne à garder cette ambivalence entre monstre et créature.  C’est la beauté de ces amphibiens tels qu’il va essayer de les comprendre, et à partir du moment où il va chercher à appréhender Anaris, il va comprendre qui elle est.

On parlait du nouveau monde particulier, avec ces roches noires, la glace. Comment retravaille-t-on l’Antarctique de façon si différente et neuve, puisqu’on ne l’a quasiment jamais vue filmée de cette façon ?

En fait, on s’est plus inspirés des îles des Malouines, qui sont assez proches de l’Arctique, et qui sont faites de roches noires. On voulait qu’il y ait un sentiment de perdition, de monde perdu en quelque sorte. Et comme à Lanzarote il y a de la roche volcanique de partout, c’était exactement ce qu’on recherchait.

Comment avez-vous travaillé avec votre directeur de la Photographie, Daniel Aranyo ? Celle-ci est particulièrement belle, vous deviez avoir une idée bien précise de ce que vous recherchiez ?

Quand on a trouvé les décors, on a pris deux semaines, avec Daniel et les assistants de mise en scène, pour trouver les bonnes éphémérides, et pour trouver quels étaient les horaires les plus adéquats pour tourner le film. Et on a découpé le film pendant deux semaines, on était à cinq là-bas, pendant ces deux semaines, et on ne faisait que ça toute la journée. Ce qui nous a permis de préparer le film correctement lorsqu’on est rentrés. Nous avions toutes les informations, tous les axes, tous les plans et tous les horaires de calés.

Les effets visuels sont saisissants. Vous vous attardez beaucoup sur les regards, que ce soient ceux des « humains » ou de Anaris. Comment avez-vous trouvé le bon équilibre entre travail sur le plateau et les effets visuels ajoutés en post-production ?

On va dire que la post-prod a plus été un support par rapport aux idées que l’on avait. Et grâce à Felix Berges, de la société El Ranchito, je lui proposais des choses et il me disait à chaque fois qu’il n’y avait aucun problème, que c’était possible. Mais par rapport au travail avec les acteurs, les effets spéciaux n’ont jamais influencé leur jeu. L’actrice avait huit heures de maquillage par jour, pour tout le corps, et les seuls effets de post-prod ont consisté à élargir les yeux, changer la bouche, le nez … Il y a eu beaucoup de travail sur elle, mais cela n’a pas été contraignant pour elle pendant le tournage. Elle a pu jouer sur le plateau, elle avait son costume, on avait une grosse base réaliste et derrière, on pouvait faire ce qu’on voulait. Elle a fait un travail incroyable, je trouve même que sa manière de travailler et de bouger est plus imprégnée que le travail de Doug Jones sur La forme de l’eau, où l’on sent bien que c’est lui, sa manière de bouger, c’est assez identique à ce qu’on connait. Alors que Aura (Garrido), a fait un gros travail, elle s’est basée sur des batraciens pour bouger. Elle bougeait toujours ses jambes en premier, ensuite les bras, c’était très physique. On a travaillé avec des chorégraphes pour trouver la bonne manière de bouger, que ça ne soit pas trop humain, mais quand même suffisamment, ça a été compliqué. Elle est magnifique, c’est une super actrice et elle a fait un travail incroyable. Elle apporte de l’humanité à son personnage, parce qu’elle l’a vraiment travaillé, et pour elle ça a été extrêmement dur.

Avez-vous rencontré beaucoup d’actrices avant de trouver la perle rare ?

En fait, c’était Elena Anaya qui était prévue au départ, mais elle n’était pas disponible au moment où l’on a démarré le film, donc Aura a été notre second choix.  

Cold skin est sorti un peu partout dans le monde, et a eu du succès en Amérique latine, ou en Russie. Comment expliquez-vous le parcours un peu chaotique du film en France, où il a été diffusé d’abord sur Canal + l’année dernière, avant de sortir directement en dvd cet été, en dépit du succès du film en festivals ?

En fait, je pense que le film est sorti trop tôt en Espagne. Comme il n’a pas pris tout de suite, il a été considéré comme un échec, et d’un coup il n’y avait plus d’intérêt de l’international. Et petit à petit, il est sorti tout doucement, grâce à la presse positive. Mais c’est un peu le même cas de figure que Triangle de Christopher Smith, qui est un film de très bonne facture, et le film n’est sorti nulle part, à cause d’une mauvaise stratégie de distribution. Et c’est, je pense, le même cas pour Cold Skin, notre distributeur espagnol a sorti le film trop tôt, ou on aurait du attendre de le vendre à un distributeur Américain, afin d’avoir une bonne sortie.

Et pensez-vous que si le film était sorti de façon plus traditionnelle, il aurait pu trouver son public dans le marché actuel, par exemple le jeune public ?

Je pense ! Par exemple, hier, quand on a présenté le film au Linder, la Mezzanine était pleine, et je trouve qu’il y a quand même le plaisir de découvrir un film en salle, ensemble. Après, je pense que c’est une erreur de viser forcément le jeune public. Par exemple, je viens de produire un film qui s’appelle Papicha, et avec les distributeurs, ils font de la chirurgie de distribution. Ils vont voir chaque exploitant de salle indépendante, au lieu de passer par un grand circuit qui va sacrifier un film, c’est-à-dire qu’un film de genre aujourd’hui, s’il sort dans un grand circuit, forcément s’il ne marche pas tout de suite, il n’est plus à l’affiche au bout de deux semaines. Je pense qu’il faudrait plus considérer le genre d’art et essai. Il y a des tentatives de l’art et essai de genre, aujourd’hui. Par exemple, si tu regardes Grave ou Midsommar, ce sont plus des films d’art et essai, avec du genre dedans, que des films de genre purs et durs. Ce ne sont pas des séries B. Ce sont des films qui sont très personnels, mais avec une dimension fantastique. Donc je pense qu’il faut accompagner ces films-là en France, comme des films art et essai. Et à partir de là, les 50.000- 100.000 personnes qui sont cette niche, vont s’y intéresser, et le public art et essai aussi. Je pense que Julia Ducournau a été capable d’aller chercher ce qui définit le film de genre français, c’est-à-dire du film d’auteur, mais qui utilise des artifices du genre, et son film a marché. Mais il a été dans le circuit indépendant, et c’est ça qui a fait son succès. Donc si vous mettez Grave dans un circuit traditionnel comme Annabelle, le film n’est pas ça, donc forcément il ne va pas trouver son public. Je ne sais pas si vous avez vu Border, qui est un film Danois, je trouve ça extraordinaire, on ne peut pas sortir ce film de manière mainstream. Heureusement qu’il a eu des salles indépendantes, sans quoi il serait sorti de l’affiche au bout d’une semaine. C’est ce cinéma là que j’ai envie de défendre. Et Cold Skin s’inscrit dans ce registre de cinéma d’auteur de genre, et de série B plus classique, et c’est pour ça qu’il a du mal à être défini en tant que pur film de genre, on ne peut pas lui mettre d’étiquette. C’est là que je pense, Ari Aster a réussi, c’est-à-dire qu’il est vraiment dans le film d’auteur de genre, comme Robert Eggers. A 24, la boite de production qui a distribué Hérédité, A ghost story et autres a réussi à trouver ce créneau, et leurs films trouvent un réel écho auprès du public. Avec Annabelle, on est clairement dans du roller coaster de studio, il n’y a pas de démarche artistique derrière. Grave, Revenge ou Une prière avant l’aube, correspondent à un cinéma alternatif, différent, que tu ne peux pas vendre comme Annabelle.

Et justement, un film comme Revenge, que vous citez, n’est pas assez auteur pour pouvoir prétendre aux salles art et essai …

Oui, mais il a une réelle force graphique. C’est un film qui ose graphiquement des choses, par exemple quand la fille court à la fin, je n’avais jamais vu ça filmé de cette manière.

Mais ça, c’est une vision de cinéphile, est-ce que le public lambda, d’Annabelle, peut se retrouver dans cette vision artistique ?

Le public d’Annabelle n’ira pas voir Revenge, ça c’est sûr. Pareil pour Grave. Ils ne comprendraient pas. Revenge a pu faire une carrière à l’international. Comme il a une identité très française, le public anglo saxon assimile ça au French extrême. Et c’est vrai que tu ne vois pas ce que Coralie a fait graphiquement dans Revenge, ailleurs. Tu peux le voir en France, ce type de tentative de gore crade, mais pas ailleurs. Et du coup, je me permets de le mettre dans ce circuit auteur, car il est très extrême dans ses tentatives graphiques. Elle n’aurait jamais pu faire ça à l’intérieur d’un studio, ils auraient coupé la moitié. C’est pop, c’est osé, et un studio aurait policé le truc. Je pense que c’est important de garder cette politique d’auteur dans le genre. Il y a un avenir pour ça, ces films ne coûtent pas très cher et marchent à l’international. J’étais avec Gareth (Evans) sur la série Gangs of London, et il est fan de films de genre français, il adore ça.

Vous être un peu initiateur de ce type de films en France, avec Frontière(s)

Oui, avec Pascal Laugier ou Bustillo-Maury, mais comme on s’est fait fracasser ici, au moment de la sortie de nos films, on a eu un peu peur, on s’est demandés comment on était perçus. Mais à l’inter, c’est incroyable, Pascal est une vraie rock star quand il va faire des tournés sur les marchés ou festivals internationaux, c’est incroyable.

Vous être un réalisateur touche à tout. Comment trouvez-vous votre place actuellement dans ce système assez complexe du cinéma français actuel ? Pascal Laugier fait plus son truc personnel, mais vous êtes passé par pas mal de genres, y compris la comédie typiquement française avec Budapest

En fait pour le moment, j’expérimente. J’ai l’impression d’être arrivé au bout d’un cycle, j’ai essayé plein de choses pour trouver ma voie. C’est dommage de ne pas essayer. Je n’aime pas la posture du mec qui va critiquer la comédie française sans jamais avoir essayé d’en faire. Je me suis demandé jusqu’où on pouvait aller, j’ai un peu vu les limites du truc, et je me suis donc dit que ce que j’avais vraiment envie de faire, c’est ce que j’ai fait sur The divide, Cold skin ou Frontière(s). J’ai plus envie de revenir vers ce genre de choses qui me parlent personnellement. Mais je trouve que ça fait partie d’un apprentissage de cinéaste, de ne pas se dire qu’on a réussi du premier coup. Je suis tombé sur une interview de Fellini, que je trouvais fascinante, où il dit qu’il a trouvé sa voie sur 8 ½. Il avait fait La dolce vita avant, mais il y a dans 8 ½ un truc qu’il va imposer dans tous ses films par la suite. Plein de cinéastes ressentent ce besoin de réinvention. Cuaron aussi, après Y tu mama también, qui a enchaîné des films déments derrière, après avoir tenté des choses. Je ne sais pas quel sera mon prochain film, mais je sais que je veux explorer d’autres choses, j’ai des idées, et je veux faire des choses qui me ressemblent, plutôt que de coller aux désirs d’un producteur. Comme j’ai commencé à produire aussi, je préfère garder ma liberté de création que de la donner à quelqu’un d’autre.

Qu’est-ce qui, aujourd’hui, quand vous regarder votre filmographie, caractérise un film de Xavier Gens, votre film le plus personnel ?

C’est compliqué, c’est plus à vous de le dire. (Rires)

Me concernant, je dirais The Divide !

Pour ma part, ce serait plutôt Cold Skin, car dans The divide, il y a un truc qui est totalement absent, qui est le rapport à l’environnement, à la nature. Je suis très attentif à notre environnement, je suis actif avec Sea Shepherd, et dans Cold Skin, il y a ce côté naturaliste, que j’ai pu explorer en filmant la mer, et c’était quelque chose de très important pour moi, et dans The Divide, il n’y a pas ça, donc c’est quelque chose que je voudrais explorer dans mes prochains films, le rapport à la nature.

Un grand merci à Xavier pour sa disponibilité, ainsi qu’à Blanche-Aurore Duault de Miam.com pour avoir rendu cette rencontre possible.
Propos recueillis par Sebastien Dard et Mathieu Le berre le 12 juillet 2019.

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