Comme des bêtes : Toy Story avec des animaux

Depuis Pixar, nous savons désormais que nos jouets prennent vie et font ce qu’ils veulent dans notre chambre une fois qu’on la quitte. Cette idée géniale et inventive, le studio Illumination la reprend à son compte et l’applique aux animaux domestiques, nous montrant l’envers du décor et ce qu’ils font quand nous partons travailler. C’est donc de ce postulat sympathique que part Comme des bêtes, nous offrant quelques scènes amusantes qui furent malheureusement éventées dans la bande-annonce.

Heureusement le film va bien plus loin que ça, se la jouant Toy Story alors que le chien Max voit débarquer chez lui un nouveau compagnon pour sa maîtresse et que ces deux-là, en se battant, se retrouvent abandonnés dans la rue, à la merci d’un gang d’animaux prônant la liberté et mené par un lapin aussi mignon que violent. L’occasion pour le film de livrer un récit classique et balisé mais sans temps mort, le rythme étant suffisamment enlevé pour qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde. Il faut dire que le scénario a su soigner ses seconds rôles (le lapin Snowball à qui Kevin Hart prête sa voix est hilarant et Gidget, doublée par l’irrésistible Jenny Slate a beaucoup d’allure) et se montrer suffisamment inventif sur les gags (dont un singeant la mode des vidéos de chats sur YouTube) pour offrir à son spectateur un moment de divertissement fort amusant.

Ceci dit, Comme des bêtes ne se retient pas beaucoup au-delà de son visionnage. En s’inspirant du concept de Toy Story, le film de Chris Renaud et Yarrow Cheney a su y puiser des idées mais sans avoir le même cœur émotionnel que la célèbre saga des studios Pixar qui se montrait instantanément marquante. Répondant aux critères du moment, Comme des Bêtes a beau afficher une volonté de message universel sur l’amour qu’il faut porter aux animaux domestiques et les conséquences de l’abandon, il n’en demeure pas moins un film sortant difficilement du lot, la faute à une réalisation techniquement solide mais foncièrement classique où le studio Illumination peine à retrouver la folie colorée qui a fait le succès de Moi, moche et méchant. Le divertissement, tout en étant hautement sympathique, manque tout de même un peu chien…

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  1. 100% Loup : … qui n'a pas les crocs. -

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