8e Champs-Elysées Film Festival : Jour 1

Cinéphiles insatiables que nous sommes chez Close-Up Magazine, nous aimons nous frotter à divers festivals. Il aurait donc été dommage de louper cette huitième édition du Champs-Élysées Film Festival organisé par Sophie Dulac. En quelques années, ce festival célébrant le cinéma français et américain indépendant a su s’imposer dans le paysage, amenant avec lui des invités prestigieux. On se souvient encore de Tim Roth et Jennifer Jason Leigh l’année dernière mais avouons que cette année, avec les présences de Jeff Goldblum, Kyle MacLachlan et Christopher Walken, le CEFF (pour les intimes) a fait fort ! Puisque nous ne voulions pas manquer ce rendez-vous, nous avons décidé de couvrir le festival et ce tout au long de sa durée, du 18 au 25 juin !

Hier, mardi 18 juin, démarrait donc cette huitième édition du CEFF avec une cérémonie d’ouverture au Publicis et la projection de Yves, réalisé par Benoît Forgeard, qui avait eu l’honneur de clore la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Malheureusement les places pour la cérémonie d’ouverture s’arrachant comme des petits pains, nous n’avons pu y assister mais cela ne nous a pas empêché de voir Yves en projection presse plus tôt dans la matinée et d’avoir apprécié ce film étirant son concept tout du long, se montrant résolument réjouissant, pur film du XXIème siècle dont on vous en parlera plus en détails très vite.

Jeff Goldblum (ici dans Jurassic Park) est Ian Malcolm, le rôle plus iconique de sa carrière

Ne nous mentons pas cela dit, on a pu le découvrir en suivant à la trace tous les chasseurs d’autographe de l’avenue des Champs-Élysées jusqu’à la rue Balzac, le vrai temps fort de la journée d’hier se déroulait à 17h au cinéma Le Balzac. Jeff Goldblum (jouant dans The Mountain – Une odyssée américaine, présenté en avant-première ce soir au CEFF, on vous en reparlera) venait en effet y faire sa master-class, ou plutôt son one-man show tant l’acteur, fidèle en réalité à ce qu’il transmet sur l’écran, a dynamité l’exercice en se livrant aux facéties pour laquelle on l’aime. On le sait passionné de musique et de jazz, c’était bien une performance free jazz que Goldblum nous a offert, sous l’œil amusé de la journaliste Perrine Quennesson qui a vite laissé tomber l’idée de mener le débat comme elle l’avait préparé.

Ponctuée par les harangues d’un chasseur d’autographes cinéphile avide de nous balancer tout le casting du Bal des maudits de Edward Dmytryk puis cherchant son stylo sous divers fauteuils pendant plus d’une heure, cette master-class a vu Jeff Goldblum largement haranguer le public, commenter avec passion les extraits projetés et s’il ne nous a pas beaucoup régalé en anecdotes de tournage (on aurait aimé entendre plus que Steven Spielberg et Wes Anderson sont des génies), il s’est largement exprimé sur son métier d’acteur, les cinéastes qui lui font envie (les frères Coen, Paul Thomas Anderson, Claire Denis), sa formation auprès de Sanford Meisner et la façon dont il s’est senti plus en confiance sur son travail au fil des ans. Jovial, incontrôlable, fidèle à lui-même (il n’y a absolument aucune différence entre le Jeff Goldblum sur l’écran et celui de la réalité), il a prodigué un conseil aux aspirants acteurs (‘’n’en faites pas trop, ça ne sert à rien, j’ai fait beaucoup de masturbation émotionnelle à l’époque et ça n’est vraiment pas nécessaire’’) et surtout fait de cette master-class un moment fort, ouvrant sous les meilleurs auspices cette huitième édition du Champs-Élysées Film Festival !

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