Réalisateur : Ronald Neame / Casting : Michael Caine, Shirley MacLaine, Herbert Lom, John Abbot / Genre : film de casse / Compositeur : Maurice Jarre / Date de sortie : 21 décembre 1966 (sortie US) / Durée : 108 minutes / Pays : Angleterre, Etats-Unis
Synopsis : Harry Tristan Dean est un voleur qui a un nouveau gros projet : s’introduire dans le musée d’un riche collectionneur, Ahmad Shahbandar et y dérober la célèbre sculpture de l’impératrice Lissu. Pour cela il veut remplacer la véritable œuvre d’art par une copie. Il s’agit d’une mission périlleuse, mais Dean a une autre corde à son arc : il va utiliser Nicole Chang, qui ressemble trait pour trait à la femme morte de Shahbandar et à l’impératrice Lissu…
Avis sur le film : Très à la mode dans les années 60, le film d’arnaque et de casse trouve ici l’une de ses petites pépites, qu’on ne cite pas forcément tant d’autres films l’ont surpassé en popularité (L’inconnu de Las Vegas, L’affaire Thomas Crown). A vrai dire c’est seulement en commençant à travailler sur Un hold-up extraordinaire que l’on se rend compte qu’on a déjà vu son remake, à savoir Gambit : Arnaque à l’anglaise réalisé par Michael Hoffman sur un scénario des frères Coen. Un remake assez différent de cette version, plus réussie et plus savoureuse.
En effet, le film s’ouvre sur Harry Dean (Michael Caine, autant de classe réunie dans un seul homme, c’est presque un délit), exposant son plan à son complice et demandant à Nicole Chang d’y participer (Shirley MacLaine, toujours irrésistible). Pendant une bonne vingtaine de minutes, nous assisterons ensuite au déroulé du plan qui se fait sans accro et pour cause, il n’est que le fruit du fantasme de Harry qui imagine qu’il se déroulera ainsi ! La deuxième partie du récit devient alors irrésistible puisqu’à chaque étape entrevue par Harry, des imprévus ne cessent de s’amonceler et celui qui se présentait comme un pro de l’arnaque et comme le cerveau de l’affaire est un piètre menteur ! Tandis que Nicole, que l’on pensait réduite à être juste un joli minois se montre fort astucieuse. Cet aspect comique se répercute dans tout le film, récit d’un casse aussi bien que de celui de la naissance d’une histoire d’amour.
Un hold-up extraordinaire est ainsi un film léger et sans prétention, un divertissement au flegme assumé, à l’écriture astucieuse, assurant un divertissement de haut vol. Là où nous avions été déçus par Police sur la ville, Un hold-up extraordinaire surprend de la plus agréable des manières.
Date de sortie vidéo : 28 février 2019 chez Elephant Films
Informations Techniques : MPEG 4 AVC Video – 1080p – 2.35 : 1 – Version Originale (DTS-HD 2.0) – Version Française (DTS-HD 2.0) – Sous-titres français
Test Blu-ray / DVD :
Image : Une image solide, Elephant ayant choisi ici le master du film au format original Scope. Le film ayant été tourné en Techniscope, la définition s’en retrouve un peu limitée et il y a donc du grain à l’image mais ce n’est pas du tout gênant, cela participe au charme du film qui a une belle définition, notamment au niveau des couleurs. On est ici dans d’excellentes conditions pour apprécier le film.
Son : Deux versions en bon état. Certes, on privilégiera la version originale aux dialogues plus détachés, la version française étant parfois nasillarde. Mais rien de choquant, certaines versions françaises nous ayant habitué à bien pire. Ici, la qualité est au rendez-vous.
Bonus Blu-ray / DVD :
– Escrocs mais pas trop, documentaire de Julien Comelli et Erwan Le Gac (20’) : Un documentaire qui n’en est pas un comme on l’aura découvert dans les bonus de Police sur la ville, il s’agit ici simplement d’un entretien face caméra du journaliste Julien Comelli qui nous parle un peu plus du film, de ses influences et du parcours de ses principaux protagonistes, en particulier celui de son producteur Leo L. Fuchs. Rien vraiment sur la genèse du film et sur son tournage, ce que l’on déplore ici un peu.
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