Dans les bois : La nature et ses sombres aspects

Dans les bois est un documentaire au cœur de la nature sauvage. La nature impitoyable et sans merci où seule la loi du plus fort règne. Réalisé par Mindaugas Survila, réalisateur Italien, le film s’inscrit dans la lignée de tous ces documentaires animaliers, notamment produits par Disney, BBC ou National Geographic. Même si dans le fond chacun de ces films peuvent avoir une approche légèrement différentes et un développement plus ou moins approfondi par rapport aux autres, ils restent toujours assez similaires dans la forme. Des ralentis, de belles images, une prise de vue aussi proche que possible des animaux et vous avez la base de votre contenu.

Ce qui le différencie principalement de ses pairs serait l’absence de voix off explicative sur la situation pour une immersion totale. Une voix off appréciable en général mais souvent un peu obsolète tant il est facile de savoir ce qu’il se passe à l’écran et de deviner comment tout arrive. En cela on peut se questionner sur la raison de faire en sorte qu’il soit destiné a un public jeune. Distribué par les films du préau, certaines des images diffusées sont extrêmement dures et violentes. Notamment une scène avec des oiseaux absolument froide et pétrifiante. Toujours est-il que cette absence d’écriture et de jeu vocal permet une immersion totale dans ces bois, aussi terribles que magnifiques.

La présence de l’homme, ici montré comme semble-t-il bienfaiteur de la nature, ou du moins pacificateur, offre une sorte de poésie narrative. On remet souvent en cause l’impact néfaste de l’homme sur la nature sans nous montrer que cette dernière se charge bien elle-même des fois d’être dégueulasse et immorale. Évidemment que ce n’est en rien comparable, mais elle se charge bien de s’entretuer comme bon lui semble sans nous attendre. La nature a ses défauts dont l’homme n’est pas l’exclusif détenteur. Toujours est-il que l’image fait fort contraste ici puisque le seul impact humain dans ces fameux bois est nul.

Dans ce désir d’immersion, le montage est également épuré de musique. Peut-être y en a-t-il tout de même a quelques moments mais elles sont si imperceptibles qu’elles pourraient se confondre avec les bruits environnants. Nous n’entendons majoritairement que le bruit des végétaux et les sons émis par les animaux pour un spectacle relaxant. Trop parfois. Le bruit de la nature est si relaxant et apaisant qu’il en devient des fois soporifique.

On y voit donc le monde a l’état sauvage le plus pur. En suivant plusieurs animaux spécifique on suit également la chaîne alimentaire générale. Il y a bel et bien une continuité scénaristique en passant d’un animal a l’autre mais on a parfois l’impression de passer de la proie a son prédateur et ainsi de suite. C’est aussi comme cela que l’on apprend que ce n’est pas toujours la grosse qui mange la petite. Des fois c’est l’inverse. En ce sens effectivement, le film est très formateur pour les jeunes. Bien qu’il subsiste un aspect très « la vie privée des animaux » de Patrick Bouchitey, notamment par la forte présence de volatiles qui nuit légèrement au sérieux du film. Sentiment d’autant plus présent que certains oiseaux font des cris particulièrement improbables.

Au final il s’agit là d’un documentaire dont la forme peine à pleinement se démarquer des autres traitant du même univers. Qu’il soit à l’attention des jeunes est compréhensible pas certains fondamentaux qui y sont développés mais également intrigant par la violence de certaines images. Dans le fond, on appréciera la poésie onirique des images et le tragique qui les accompagne.

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