Escape Game : D’une « Saw »ttise accablante !

Les (jeunes) adultes ont depuis quelques années trouvés un exutoire dans la pratique de l’Escape Game. Populaire en zones urbaines, des jeux de société prennent forme mettant en scène le protagoniste au cœur d’enquêtes et d’énigmes à résoudre. Il fallait peu de temps pour que le cinéma s’empare de la pratique, notamment Hollywood, avec ce vieux briscard de Neal H.Moritz à la production (Fast&Furious).

Nous voici donc à Chicago pour une partie d’échec et mort où l’on connaît déjà la fin, le film s’introduisant par la fin en épargnant le suspense. Une pratique de plus en plus répandue, une astuce cache-misère comblant l’impossibilité d’écrire une introduction correcte pour ouvrir le programme.
Il faut bien avouer que le programme ne recèle que peu de nouveautés. Une galerie de personnages aux destins tragiques comptant une orpheline après un crash d’avion, une soldate survivante d’un attentat ou encore un naufragé. Tous ont des similitudes tragiques dans leurs vies respectives. Ce qui créer un liant pour pimenter le jeu mis en place par un étrange individu.
Si vous faites maintenant le lien avec une autre saga, ne vous méprenez pas, vous avez visé juste. Escape Game n’est qu’un nouvel ersatz de Saw où le torture-porn est remplacé par le ludisme d’un jeu de société mortel et morbide qui va mettre nos personnages à rudes épreuves.
Bref, les morts s’enchaînent au fur et à mesure des énigmes tous plus idiotes les unes que les autres. On ne comprend pas grand-chose, puis on s’en fout au fond, car le film tient poliment en haleine avec des aspirations de téléfilms horrifiques affichant un cast à la mode.

Un casting intrigant qui finit vite par patauger dans la semoule dans des rôles caricaturaux. Deborah Ann Wolf (Daredevil) est une soldate traumatisée après la mort de ses frères d’armes, Taylor Russell Mckenzie redescend sur Terre après s’être Perdus dans l’Espace pour Netflix. Ici elle interprète une Stephen Hawking au féminin replié sur elle-même suite à la mort de sa mère lors du crash de son avion dans la jungle vietnamienne. Puis Taylor Labine dans un rôle cardiaque et sérieux qui s’évanouit dans cette production sans réelle saveur. C’est en faisant des recherches que l’on s’aperçoit de sa présence, même si la bouille du personnage nous évoqué une vague sensation. Parlons aussi du héros du film incarné par l’idiot homophobe dans Love,Simon, c’est dire la teneur en testostérone d’un personnage meurtri par la mort de ses amis dans un accident de voiture.

Escape Game est un pêle-mêle des dernières productions horrifiques du marché. La production aurait été une aubaine pour Netflix, notamment par son cast identifié, mais ce sous-produit de consommation va envahir les salles. Il y avait pourtant une belle promesse vite évanouie avec la présence derrière la caméra d’Adam Robitel. James Wan l’avait repéré pour orchestrer Insidious:La Dernière Clé, dernier film en date de la saga et sacré moment de frousse. Un 4e opus qui relançait une série bien morne après l’incartade Leigh Whannell. Mais nous en déplaise, Adam Robitel ne sauve en rien un produit pop-corn sans véritable sens. Escape Game se repose essentiellement sur son pitch et cette notion d’évasion par le jeu par de jeunes dépressifs frustrés. Pour le coup, c’est bien nous qui nous évadons après cette séance de torture loin d’être porn !

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  1. Jour 1, cérémonie d'Ouverture + Jour 2. -

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