P’tites histoires au Clair de Lune : Fly me to the Moon

Recueil de 4 courts-métrages s’adressant aux plus jeunes, P’tites histoires au Clair de Lune, comme son nom l’indique, prend l’astre lunaire comme thème central. Au programme donc, 4 histoires courtes aux styles, à l’animation et aux origines diverses, mais qui ont ce point commun d’être toutes muettes (mais pas silencieuses pour autant) : Où est la Lune ? de Miyoung Baek (2017); Ma Lune, notre Lune de Mohammad Nesseri (2016); Il était une fois… la Lune et le Renard de Babak Nazari (2005) et enfin P’tit Loup de An Vrombaut (1992).

On commence fort avec Où est la Lune ?, qui nous emmène dans la ballade onirique d’un enfant chevauchant un poisson à la recherche de sa lune, qui dans son monde, lui permet de s’endormir. Avec son animation qui permet un jeu de formes expressionniste, un choix de couleurs minimaliste pour un résultat stylisé, et une chanson douce pour toile de fond sonore, tout est mis en œuvre pour rendre ce petit voyage aussi vivant que poétique. On en redemande !

Ma Lune, notre Lune va vers une narration plus classique, alors que 4 enfants accrochent leur cerf-volant dans la lune. Ces derniers la tirent alors vers le sol pour mieux se la partager et avoir chacun un morceau de lune à eux. Coloré, dans un style graphique enfantin comme en témoigne cette ville qui se moque totalement de la perspective, à la manière d’un dessin d’enfant, le court métrage donne la part belle à l’imaginaire des enfants. Chacun leur tour, ils s’imaginent quoi faire avec le croissant ainsi tracté, ce qui donne un jeu sur cette forme bien pensée. Le reste du récit se déroule de manière plus classique, mais reste efficace.

Il était une fois… la Lune et le Renard est un peu le vilain petit canard de ce quatuor. Là encore, le personnage principal, un renard donc, veut s’approprier la lune, émerveillé par cette dernière. Si l’aspect conte de l’œuvre fonctionne, la 3D utilisée et l’animation du renard accusent le poids de son âge (le métrage ayant plus de 10 ans), comme s’il manquait une couche lors du compositing. Dommage.

Pour finir, P’tit Loup avec son style en papier découpé, nous rappelle certains dessins animés de L’île aux enfants. Un groupe de loups s’amuse à chasser un mouton, le plus jeune d’entre eux préfère jouer avec la lune et s’y retrouve accroché. Ne pouvant plus en redescendre, la petite équipe au sol va tout mettre en œuvre pour aider P’tit Loup. Ce qui donnera un enchaînement de gags qui nous évoquent les cartoons à sketchs de la belle époque.

P’tites histoires au Clair de Lune, avec ses variations de styles et ses différentes approches saura séduire tous les types de spectateurs. Un bien bel échantillon des différentes possibilités qu’offre l’animation catalysée par un même thème.

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