Iron Fist – Saison 2 : Poings Faibles

Pour un fan de comics trépignant d’impatience à chaque nouvelle adaptation ou nouvelle aventure des super-héros, c’est un comble de redouter à relancer Iron Fist. Suite à la déception de la réunion des Defenders, on reprend Iron Fist tel quel, héros de son quartier combattant les différentes triades de Chinatown. 
Iron Fist ou le peu de super que le héros présente dans cette saison 2 insipide. Il faut plutôt s’attendre à suivre Danny Rand dans ses petits tracas de héros riche et sans soucis, autres que la survie de son quartier et son lien fraternel avec Davos.

Comment écrire une critique d’une nouvelle saison qui ne raconte rien sur un héros qui n’a rien à dire ? Cette saison 2 se suit sans déplaisir. Il faut bien avouer que… cette suite n’a franchement rien à proposer. On suit les 10 épisodes grâce à notre petit attachement aux personnages principaux, puis c’est tout. Contrairement à la saison 1, on notera une préférence pour Ward Meachum, protagoniste le plus intéressant à la trajectoire complexe et sombre. On se prend d’empathie avec lui pour ses liens complexes avec sa famille suite aux événements de la saison précédente. Ses choix l’empoisonnent essayant tant bien que mal d’arranger les choses. Il est celui dont la profondeur apporte un certain caractère au cœur d’une série sans âme.
 Faute en est à Danny Rand, personnage lisse et ennuyeux. Il est ce héros détestable à force de bonté. Puis face à lui, il n’a pas la némésis nécessaire pour le faire avancer. Davos est un méchant impitoyable, mais l’on sait d’avance sa trajectoire. Avec ses loupiotes rouges dans les mains, il va droit dans le mur.

Reste alors Colleen Wing, la compagne de Danny Rand. Son alter-ego, sa muse, celle qui l’inspire à apporter la paix dans son quartier. Jessica Henwick réussit à apporter une fraîcheur, un certain charme au cœur d’un personnage aux aptitudes extraordinaires. Le personnage principal de la série est elle finalement. Elle est l’héroïne, celle pour qui on s’accroche au cœur de son combat personnel à se réhabiliter et réparer ses erreurs passées, à l’image de Ward Meachum.

De combats, il en est question encore et toujours dans cette saison 2 qui sera la dernière. Des combats réglés au millimètre par des cascadeurs trop présents dans l’action de la série. Les combats donnent l’impression d’être des sessions d’entraînement au cœur de hangars vides. Les affrontements sont sans vie, sans le moindre but de survie. Il n’y a jamais le moindre but dans ses faces à faces parfois violents. Ils sont mécaniques et fonctionnels, passe-partout simplement là pour dynamiter une intrigue mollassonne.

Nous sommes comme soulagés que Iron Fist s’arrête ici. Cette saison 2 sera la dernière, le dernier point final suite à son annulation par Marvel & Netflix. Le héros n’a rien à apporter à l’univers Marvel, pire il n’a pas le background nécessaire pour nous captiver et créer l’empathie envers sa destinée. La faute sûrement aux scénaristes et au showrunner de la série qui n’ont jamais réussi à bâtir un récit palpitant et concret sur leur personnage. À défaut de ses compatriotes, Iron Fist est, sur Netflix, un héros ennuyeux et creux qui ne demande qu’à s’émanciper et lâcher tout le potentiel présent dans la base des comics. Ce qui n’aura jamais été le cas dans ses deux saisons sans suite.

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