Les Indestructibles 2 : Test blu-ray

La rédaction ayant reçu un blu-ray de test incomplet, la liste des bonus présentés ci-dessous n’est pas exhaustive.

Sortie le 9 novembre en vidéo, Les Indestructibles 2 s’offre ici une édition honnête avec des bonus dignes de ce grand film d’animation. Avant de plonger la tête la première dans ces derniers, revenons un instant sur les spécificités techniques. Côté image, rien à redire tout est respecté, les couleurs criardes que revêtent nos héros restent en harmonie avec les plans. Côté son, nous avons de quoi faire avec la version originale proposé en 7.1, 5.1 et 2.0, le français quant à lui est proposé en 7.1 (des pistes néerlandaises et flamandes sont aussi proposées en 5.1). A noter aussi, la présence d’un petit tutoriel, afin d’optimiser son home cinema, pour être en accord avec les différentes versions présente, qui a le mérite d’exister.

Quatre bonus sont sur la galette mais pas des moindres :

  • Bao : Le coutumier court métrage Pixar, projeté en préambule du film en salles. Adorable film familial d’environ 7 minutes, il ne manquera pas d’émouvoir le public, une véritable réussite.
  • Tata Edna : Une scène coupée, dans laquelle on découvre ce qu’il se passait chez Edna Mode lorsqu’elle gardait Jack-Jack. Cinq minutes d’un enchainement d’effets visuels, avec lesquels Edna doit composer, si elle veut survivre à cette petite boule d’énergie ambulante qu’est le bambin.
  • Leçon d’animation avec Brad Bird : Petit documentaire de 18 minutes sur la confection du film en compagnie du réalisateur… mais pas que ! Ses collaborateurs reviennent sur leurs relations professionnelles avec Bird, ses méthodes de travail et le voyage éprouvant, mais stimulant qu’a été la gestation du film. Bird quant à lui revient sur son parcours, ses aspirations, comment il a débarqué chez Disney et obtenu un tutorat alors que ça n’existait pas à l’époque.
    Ainsi nous avons un échantillon de l’ambiance qui régnait auprès des équipes de tournage avec les réunions entre animateurs, les exigences perfectionnistes (mais justifiée) de Bird. Ce bonus s’éloigne du making-of flatteur et promotionnel que l’on aurait l’habitude de voir, pour se concentrer sur des méthodes de travail qui en disent long. Ce qui en ressort, c’est avant tout l’amour et la vision de Bird pour l’animation, où chaque plan doit raconter quelque chose, avoir une place dans un tout cohérent.
  • Le commentaire audio de Brad Bird : que le facétieux réalisateur n’assure pas. En effet, à peine le film commencé, il laisse la place à ses collègues de l’équipe d’animation, plutôt que d’avoir un « énième commentaire de réalisateur ». C’est donc en la compagnie de Dave Mullins, Allan Barillaro, Tony Fucile et Bret Parker (déjà présents sur le premier Indestructibles), que le commentaire va se dérouler. Que l’on se rassure immédiatement, pour ceux qui aurait déjà fait l’expérience d’un commentaire audio de Bird (comme celui du Géant de Fer que l’on vous recommande), on ne perd pas au change. Les quatre intervenants ont une bonne dynamique de groupe et cela se ressent. Après nous avoir défini leur rôle au sein de l’équipe, chacun ira de sa petite anecdote de tournage, son clin d’œil, sa private joke. Une ambiance de franche camaraderie qui se concentre tout de même sur la technique avant tout. Tout est abordé, de la difficulté insoupçonnée à gérer les fils téléphoniques ou les mouvements de mâchoire, de l’importance de la gestuelle d’un personnage et ce qu’elle dit sur lui, ou encore leur implication personnelle dans un détail. Ces détails ont une importance majeure ici, avec la recherche de l’imperfection comme leitmotiv, pas pour la gommer mais au contraire pour la sublimer et rendre un tout cohérent. Il est aussi fait mention d’autres aspects du film, comme les décors, les doublages (avec la performance d’Odenkirk notamment) ou encore l’écriture. Bien entendu les anecdotes n’excluent pas Bird, qui une fois de plus est mentionné comme une sorte de mentor exigeant, mais bienveillant.

Une édition vidéo qui laisse la part belle à son réalisateur, à l’artisanat que l’un des meilleurs films de cette année a requis. Une façon de prolonger un plaisir déjà immense et ce n’est pas peu dire !

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