Édito – Semaine 41

Cette semaine, la recette miracle, non pas du tajine, façon Tazzeka, mais l’assemblage parfait d’une semaine hétéroclite. Un gros blockbuster (Venom) que nous n’avons pu voir, un retour, celui de Johnny English, loin d’être espéré et non partagé lui non plus, mais concernant le reste nous serons complet.

Mélanie Laurent qui part sur les routes américaines pour adapter un roman noir de Nic Pizzolatto, Galveston. Un film créant le malaise par l’obscurité et la saleté du monde dépeint. Une jeune fille prit dans les tourments du monde, notamment cette région laissant peu d’espoir. Seule sa rencontre avec le personnage interprété par Ben Foster lui entrouvrira les portes d’un possible ailleurs.
Mais de la part d’une femme, qui plus est française, un tel constat final laisse bouche bée, la réalisatrice/actrice ayant compris les codes du cinéma américain tout en s’adaptant à sa matière originelle. Galveston est une réussite totale dont je vous renvoie vers la critique produite à l’occasion du Festival de Deauville où nous avons découvert le film en avant-première.

Pour continuer sur une note dure, c’est lors du Festival De l’écrit à l’écran que nous avons découvert Girl de Lukas Dhont. L’histoire d’une adolescente qui se mue dans le corps d’un garçon, l’histoire d’une transsexualité assumée et partagée au sein d’un foyer sans présence maternelle. La rigueur de la passion de la danse classique tout en souhaitant changer de corps pour un garçon qui se sent fille, ou plutôt femme dans le cas du film. Quand l’esprit va plus vite que le corps, le film bascule dans le drame insoutenable et prenant permettant l’interprétation sensuelle et implacable de Viktor Polster. On ne peut que de vous conseiller de découvrir Girl en salles cette semaine.

Un Amour Flou est un amour fou quand Dilili dévale Paris à bord de son triporteur pour s’aventurer et combattre les mâles-maîtres. Romane Bohringer et Philippe Rebbot dépeignent avec humour et bonheur leur séparation, quand Michel Ocelot dresse la photo d’un Paris copier-coller sous le dessin novateur d’un art qui se confond entre réalité et utopie d’une époque glorieuse. Quand l’art de l’humour et du bonheur se joint la même semaine à l’art tout court pour les enfants au cœur d’une aventure qu’Hergé n’aurait pas reniée, juste à relever une faute de rythme dont on ne tiendra pas rigueur tant Dilili est mignonne à croquer. Michel Ocelot vient, après Kirikou, de donner naissance à un bonheur de personnage, une version féminine et exotique de Tintin qui se présente et s’enchante à chaque rencontre faite lors du film. Finalement, on conclut cet édito sur une note de bonheur, car le bonheur fera de cette semaine un enchantement en allant expressément découvrir ses deux films. C’en est même un ordre pour votre bonne santé morale, vous passerez mieux l’hiver, on vous le dit  !

À la semaine prochaine.

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