44e Festival Américain de Deauville – Jour 4

Le réveil sonne tôt ce matin nous déboussolant dans notre sommeil profond. Les deux premières nuits furent courtes, on le ressent ce jour. On le sait d’avance et avouons volontiers qu’un film programmée de ce jour 4 sera sacrifié sur l’autel d’une sieste réparatrice.
Malheureusement pour lui (ou pas), ce sera The Tale en séance à 15 heures. Un téléfilm produit pour la chaîne HBO et qui sera diffusé le 8 septembre sur OCS.
The Tale ou l’histoire d’une documentariste accomplie repartant dans ses souvenirs d’enfance pour défricher les mauvaises herbes des agressions sexuelles d’un professeur de sport aidé par une complice. Laura Dern trouve un beau rôle, mais le film réalisé par Jennifer Fox s’avère être bavard et apathique face à une histoire forte. Certaines séquences feront mouches, des fulgurances formelles qui ne sauveront en rien ce beau gâchis.

The Tale – Laura Dern

Mais la journée avait commencée sous les meilleures auspices avec Hal d’Amy Scott dont c’est le premier documentaire. Le film revient sur la vie et la carrière d’Hal Ashby, célèbre réalisateur des années 70 à qui l’on doit Shampoo et/ou Bienvenue Mister Chance avec Peter Sellers.
Le documentaire se montre être un portrait hagiographique passionnant qui procure cette insatiable envie de se replonger à corps perdu dans la filmographie de l’homme.
Ensuite, pour la séance de 11h, on se divise pour deux séances distinctes où Alexandre préfère revoir sur grand écran et en copie argentique le Aviator de Martin Scorsese dans le cadre de l’hommage envers Kate Beckinsale.

De mon côté, je m’en vais découvrir Diane, film en compétition, de Kent Jones, auteur du documentaire Hitchcock/Truffaut, présenté à Deauville en 2015.
Diane est l’histoire d’une femme vivant seule dans l’ouest du Massachusetts qui prend soin des autres. Cela lui permets de s’oublier, et de camoufler ses soucis dont un fils drogué et une cousine en phase terminale d’un cancer. Le film est surtout le portrait d’une femme oppressée par son passé essayant de tout réparer au présent avec bravoure. Une découverte agréable soutenue par des acteurs intéressants, plus habitués aux seconds rôles à la télévision ou au cinéma.

Diane réalisé par Kent Jones, film en compétition

Nous avons déjà parlé plus haut de notre séance de 15h, passons donc directement sur celle de 17 heures avec Hot Summer Nights, film attendu avec Timothée Chalamet, sorti en salles cet été aux Etats-Unis. Le jeune acteur d’origine française, découvert en début d’année avec Call Me By Your Name, interprète Daniel, un adolescent se retrouvant durant l’été 91 à la tête d’un trafic de drogue régional. Dans le même temps, il tombe amoureux de l’énigmatique sœur de son associé.
Réalisé par Elijah Bynum, le film se force à être une ode nostalgique appuyant son propos par la sortie fracassante cet été-là de Terminator 2 ou du drame d’une tornade ayant ravagée une partie des Etats-Unis.

Timothée Chalamet démontre une nouvelle fois un certain charisme, même si l’on retiendra volontiers la participation de Alex Roe, vu dans La 5ème Vague et la série Siren, ou encore de la sublime Maika Monroe, vue elle dans It Follows de David Robert Mitchell.
Le film n’a pas encore de date de sortie, et on doute sincèrement d’une sortie salles. Peut-être en E-Cinéma ou sur Netflix pour une meilleure exposition.

La journée 5 annonce un documentaire de Peter Bogdanovich ; Night Comes On ou Arctic avec Mads Mikkelsen…

À demain !

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