44e Festival du Cinéma Américain de Deauville : Jour 3

Bienvenue à Deauville en compagnie de la rédaction de Close-Up Magazine, Mathieu et Alexandre à votre service. Notre périple sur les côtes Normande débute au jour 3. Pourquoi ? On vous en pose des questions ?!!
Plus sérieusement, arrivé en plein cœur du samedi, nous n’avons pu voir que deux films pour cette journée 2. Le temps pour nous de récupérer les clés de la location, faire l’état des lieux puis ensuite de filer sur les planches du Festival.

Le temps d’admirer la magnifique plage puis de filer découvrir Galveston de Mélanie Laurent en salles le 10 octobre. L’actrice française aux commandes d’un film noir typique américain pour une production indépendante où Ben Foster interprète un petit malfrat prenant sous son aile une paumée et sa sœur se réfugiant dans un motel à Galveston, Texas. Pour ne pas faire redite, on vous dirige volontiers vers notre critique parue hier signée par mon tendre et cher compagnon d’aventure au cœur du 44e festival du cinéma américain de Deauville.
On enchaîne ensuite sur Searching – Portée Disparue produit par Timur Bekmambetov avec John Cho dans le rôle d’un père à la recherche de sa fille disparue via les interfaces de son Mac et iPhone. Comme nous n’avons pas pris la peine d’écrire un compte-rendu pour un quart de journée, on s’est concentré sur la critique ci-jointe pour un film en salles le 12 septembre en France.

Nous voici donc arrivés à cette journée 3, pleine et entière. Mais la journée débute mal pour nous, jouant de malchances sur la route pour rejoindre Deauville. Nous sommes un dimanche ensoleillé, 25° est annoncé et les cyclistes du dimanche ont décidé de sortir pour mieux bloquer les routes. Puis ce sont les Anglais et leurs camping-cars roulant à 50km/h sur une route à 80 et tracée d’une ligne ne nous permettant pas un petit drift façon Vin Diesel.
Forcément nous arrivons en retard le temps de trouver une place, et nous loupons Diane de Christina Choe. Nous assistons tout de même à la conférence de presse pour mieux essayer de rattraper le film les jours à venir via les projections dans les salles annexes.

14h, le rendez-vous était pris pour la conférence de presse avec Kate Beckinsale pour son hommage du festival à sa carrière si coupable de plaisir et de beauté engoncée dans des tenues de cuirs et de latex. L’actrice est sublime du haut de ses 44 ans (en paraissant 25 !), malicieuse et répondant volontiers aux questions basiques du publics et des journalistes présents. Beaucoup de monde pour la voir, mais peu pour taper un bout de gras avec elle. Dommage en dépit d’une belle rencontre avec une actrice méritant bien mieux que cela. Pour notre conseil du jour, on ne peut que de vous diriger son compte Insta vraiment très sympa. Parole de fan !

Kate Beckinsale puis Whitney Houston qui se voit portée à nue via un documentaire du spécialiste, Kevin MacDonald, intense et déchirant. Le film, en salles le 12 septembre en France via ARP Sélection, est un portrait sans concession et sans langue de bois d’une voix et d’une femme sublime ayant connu l’ascension fulgurant vers la gloire avant une chute lente et amer en cause, la drogue et un entourage malsain.
Le film est déchirant, nous brisant le cœur, quand le réalisateur, déjà responsable du docu consacré à Bob Marley, contextualise le parcours de la star au cœur de l’histoire américaine avec des images d’archive brutales. Whitney est un documentaire brillant et intelligent, un magnifique portrait d’une femme fragile et brisée dès son plus jeune âge. Une histoire si commune à tant d’autres tout aussi dramatiques.

Une chose est sûre, sur Deauville les journées sont courtes. Le festival est loin de proposer chaque jour des projections tard le soir. Nous arrêtons donc notre journée avec la projection d’American Animals réalisé par Bart Layton dont c’est le premier long-métrage de fiction, après le doc The Imposter en 2012, déjà présenté à Deauville.
American Animals est l’histoire de quatre étudiants abhorrant l’idée d’une vie ordinaire au fin fond du Kentucky et qui décident crânement de réaliser le plus audacieux des casses. Au casting l’on retrouve Evan Peters aperçu en Quicksilver dans la saga X-Men et Barry Keoghan vu récemment dans Dunkerque de Christopher Nolan. Le film est un regard ironique, voire amusé, sur la situation absurde de quatre jeunes paumés qui jouent les Ocean’s Four pour pimenter des vies mornes et atteindre un stade d’adrénaline entre mythomanie et amateurisme. Le film switche, en parallèle, entre la fiction et l’impression des protagonistes réels ou leurs entourages pour mieux appréhender cette histoire folle. Une proposition intéressante qui peinera à trouver sa place en terme de distribution, mais dont le festival aura permis une fenêtre d’ouverture provoquant la découverte d’un petit film sans prétention autre de revenir sur le fait divers ayant soulevé l’Amérique il y a quelques années.

Demain, Lundi 3 septembre, au programme Hal, Aviator (rattrapage section hommage classique pour Alexandre), Diane (en compétition), The Tale (téléfilm HBO en compétition) et Hot Summer Nights avec Timothée Chalamet, révélé cette année avec Call Me by Your Name, sorti en février en France.

À demain !

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